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Critique de Crossroads


Malin est de retour.
Elle revient au bercail.
Ormberg qu'elle s'appelle, la vilaine petite bourgade que l'on ne souhaiterait habiter pour rien au monde. Un hiver de gueux, un taux d'actifs proche du zéro absolu, une activité aussi débordante que Ribéry à l'égard du Bescherelle. Bref, ça craint.
Partie il y a huit ans sur une petite note fruitée, la découverte du cadavre d'une fillette donc légèrement gâté, le fruit, c'est en temps que flic encore un peu verte qu'elle y est affectée afin de réouvrir ce cold case aux côtés de Peter et d'Hanne découverts dans le précédent mais néanmoins très appréciable opus :Un Cri Sous la Glace.
Si Ormberg rime avec emmerg (on va pas ergoter), c'est qu'une nouvelle victime vient d'y être signalée.
Et si ces deux faits divers d'hiver étaient finalement liés, ce serait pas fou-fou, ça ?

J'ai enquillé direct sur mon deuxième Grebe sans passer par la case pause, j'aurais peut-être dû.
Non pas que cette nouvelle enquête soit décevante, loin s'en faut, mais elle peine, trouve-je, à se hisser au niveau de son illustre prédécesseur.

Grebe instaure brillamment un climat anxiogène, c'est un fait.
Faut dire que le contexte social, géographique et criminologique prête bien peu à la gloussade outrancière.
Tout en développant une intrigue plutôt bien ficelée, Grebe parvient à interroger sur la filiation, le racisme gangrenant et la quête d'identité sans faire dans le mille-feuille démonstratif.

Et pourtant je ne parviens pas à expliquer cette relative déception.
Peut-être est-ce dû à une construction sans réelle surprise puisque reprenant l'idée d'un chapitre par personnage.
J'ai trouvé le lecteur de ce journal intime (celui du bouquin, hein) assez poussif, voire tire-au-kanelbullar (dessert Suédois à la cannelle) puisque souvent incapable de se fader plus d'une page.
Un twist final qui fait un peu dans la surenchère promotionnelle.
Bref, une humeur chafouine que je m'explique difficilement d'autant que les interactions familiales régissant ce bien triste patelin en font un plus indéniable.

Le journal de ma disparition sera finalement celui d'une légère mais persistante contrariété.
M'en vais finalement faire une pause, avant d'y retourner.
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