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Critique de Leschroniquesdekali


Milane ne dessine plus. Depuis que son père est décédé, le chaos continue d'habiter son esprit. Elle a interrompu ses études artistiques et noie son mal-être dans l'alcool, les médicaments et les sorties.
Lors d'une de ses nombreuses nuits d'ivresse, elle croise la route d'un de ses anciens professeurs, Monsieur Carpentier. Celui-ci décide de lui tendre la main et de l'épauler pour l'aider à sortir de cette spirale destructrice en la contraignant à se sevrer et à reprendre le crayon et le papier.
Il va alors la coacher pour lui redonner goût au dessin via des romans graphiques. S'installe alors entre eux une relation parfois conflictuelle et ambigüe, le pygmalion n'hésitant pas à user de toute sorte de moyens pour la faire sortir de sa panne artistique. Peu à peu, une tension sexuelle intense va s'établir lors de leurs rencontres, car il n'est plus question de rapport prof-élève désormais mais de l'union de deux artistes cherchant à créer par la suite une oeuvre commune.
On sent dans ce roman la tension malsaine qui règne entre ces deux personnages, une attraction-répulsion de la part de Milane qui cherche à chasser ses démons par tous les moyens possibles. L'auteure aborde ainsi plusieurs thèmes tels que le deuil, les addictions à l'alcool et aux opiacées qui lui permettent d'oublier, mais aussi le lien de domination et manipulation psychologiques qui peuvent s'exercer sur une personne en état de faiblesse et de solitude. En effet, malgré ses sorties entre amis, elle est désespérément seule. Evidemment, on a envie de la secouer, mais la dépression revêt de nombreuses formes et chacun essaie de s'y soustraire à sa façon quitte parfois à s'autodétruire, alors, pas de jugement. La communication et l'écoute peuvent être une voie vers la guérison. Des plateformes d'écoutes telles SOS Dépression existent à cet effet.
Monsieur Carpentier apparaît donc comme le sauveur, celui qui la sortira de l'obscurité, mais lui aussi à sa part d'ombre. Ce prof de dessin voudrait lui aussi connaître la lumière.
J'ai aimé cette lecture qui met mal à l'aise ce qui la rend addictive, ces deux personnages sur lesquelles on connait peu de choses au final mais qui nous livrent une tranche de leur vie dans le milieu de l'art et de la création. On pense ainsi aux peintres, musiciens et … écrivains qui peuvent s'enfermer des heures pour laisser libre court à leur imagination.

Bonne lecture
Madame Kali
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