Critique réalisée dans le cadre de "masse critique"
« La 50ème loi » aurait pu s'intituler « Comment (ne pas) se faire des amis ? », en effet
Robert Greene en
Dale Carnegie du pauvre tente de nous livrer une énième leçon de réussite version dealer-rappeur.
Salmigondis pseudo-philosophique, on a du mal à croire que Greene est historien tant les raccourcis de pensée sont nombreux. L'auteur se prend au sérieux mais citer «
L'art de la guerre » ou « le Prince » n'est pas suffisant pour transformer un panégyrique mal dégrossi en un manuel de stratégie, n'est pas
Sun Tzu ou Machiavel qui veut. En effet, même au 50ème degré, l'écriture est dénuée d'humour, les répétitions lassantes et surtout on s'ennuie ferme dans ce bouquin.
En bon états-unien, Greene nous fait l'apologie d'une sorte d'ultra libéralisme magnifié par l'esprit d'entrepreneur de 50 Cent, cela serait juste puérile (et pathétique), si le « héros » de Greene n'était pas un ancien dealer. C'est d'ailleurs à ce niveau que la lecture devient dérangeante lorsque l'auteur nous donne l'impression que le passage par la case « je vends de la drogue » est le prélude obligatoire à une carrière réussie...
Bref, j'ai bien retenu la leçon, « il ne faut pas avoir peur », eh bien je n'aurais pas peur de ne pas vous recommander ce livre et peut-être même de vous inciter à le mettre hors de porté de jeunes esprits influençables qui pourraient être séduits par les messages ambigus véhiculés par
Robert Greene qui voudrait nous faire croire que revendre de la drogue est pardonnable si l'on s'en sert comme une plateforme pour réussir sa vie.
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