AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de StCyr


StCyr
28 décembre 2019
Lorsque je pars en voyage, toujours j'emporte un livre avec moi. On obvie ainsi aux petits désagréments obligés : attente à l'aéroport, trajet en train. le livre se doit d'être assez léger, on ne lira qu'à petites gorgées, de peur de galvauder une lecture plus roborative. Donc, ayant choisi comme destination Vienne, je me munissais du Troisième homme, en toute innocence, et quelle fût mon étonnement en découvrant que cette oeuvre avait pour cadre Vienne. La lecture vous offre parfois de ces surprises, de ces cocasseries inattendues, de ces passerelles entre la réalité et l'imaginaire, de ces intertextualités surprenantes. Cela dit, assez de moi.

Nous sommes donc dans la capitale autrichienne, au lendemain de la dernière guerre mondiale, la ville est en partie détruite, fantomatique sous son manteau de neige. La ville est occupés par les alliés; américains, anglais, russes, et français ont chacun une partie de la ville sous leur responsabilité, et l'hypercentre, l'innerstadt, se voit chaque mois, sous la juridiction tournante, d'une des armées d'occupation. Les jeeps qui patrouillent sont occupées par un représentant de chaque armée. Plus le temps avance, moins les russes sont coopératifs. C'est donc dans ce cadre que nous est habillement raconté par un certain Calloway, une sordide et mystérieuse histoire de marché noir de pénicilline, produit qui se fait rare en ces temps de rationnement. Assez curieusement cette longue nouvelle n'aurait pas dû voir le jour, il était d'abord et principalement question de faire un film, qui fut bel et bien réalisé. C'est donc une manière de script étoffé. La suspens est là, l'ambiance pesante de Vienne bien rendue.

Suit une courte nouvelle intitulée fort à propos Première désillusion. Alors que ses parents sont partit en voyage, un jeune garçon de bonne famille reste seul dans une grande maison, avec pour seule compagnie un couple de domestiques. La femme est tantôt impérieuse, tantôt désagréablement servile. le mari qui éprouve une certaine sympathie pour l'enfant, se la coule douce. L'enfant va être confronté au dur univers des adultes, remplis de secrets inavouables, de mesquines cruautés et de soudaines violences. Il en restera marqué toute sa vie, et vivra en reclus pour s'épargner la vue de ses congénères.

En résumé ce cours volume de cent cinquante page à bien rempli son office, distraire agréablement son lecteur des contingences désagréables dont le voyageur doit prendre son partit. Un bon Green qui n'engage à rien.
Commenter  J’apprécie          54



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}