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Critique de Bougnadour


Voyage dans le monde des petits hommes gris. Les officines de surveillance, d'espionnage sont remplis d'hommes tristes qui effectuent un travail routinier, sans saveur. Comme des chercheurs d'or ils passent au crible des tonnes d'informations espérant trouver une pépite dévoilant les intentions de l'ennemi soviétique.

Dans le cas présent c'est dans une minuscule équipe des affaires africaines du MI5 que se noue l'intrigue, il semble qu'il y ait des fuites depuis ce bureau, Castle, Davies, Watson sont dans le collimateur, une enquête qui se voudrait discrète est lancée. le chasseur devient chassé mais ces hommes expérimentés devinent vite ce qui se passe et échangent informations et impressions.

L'intérêt du roman est l'installation de la paranoïa chez certains et de l'angoisse chez le coupable, le lecteur est pris par cette ambiance lourde et attend à chaque pas la faute qui va ouvrir les yeux de la hiérarchie et condamner l'agent double.

En arrière fond apparaissent aussi les relations troubles entre l'Ouest et l'Afrique du Sud de l'apartheid où l'on voit bien qu'en temps de guerre, même froide, on est peu regardant sur ses amis, au risque de provoquer des états d'âme dans ses troupes. C'est là qu'intervient le facteur humain, le soldat de l'ombre n'en est pas moins un homme doté de sentiments et de sens moral. On ne trahit pas que pour de mauvaises raisons.

Roman sur la solitude, que l'on soit agent secret ou autre, devant les décisions critiques l'homme est seul et le reste pour les assumer. Famille, amis, religion font partie de la pièce mais sont inutiles, c'est au tréfonds de soi que l'on va chercher la réponse même si l'on sait déjà qu'elle n'est pas bonne, c'est sans doute ça le facteur humain.
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