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Critique de NinaMarquez


Est-ce que la silhouette d'une ville est semblable à celle d'une femme ? Lui faut-il les mains d'un homme expert pour la rendre plus séduisante et belle, gaie et envoûtante ? Songez-y : que serait Monaco sans la main de François Blanc ou Paris sans Haussmann ? Nous voilà embarqué en 1890, avec un jeune architecte, juif et viennois, qui file à Budapest pour conquérir le monde. Chouette, un nouveau « Père Goriot ». Avec dans la peau de Rastignac, notre jeune héros. Et dans celle de son vieil oncle, serrurier, le vieux Goriot et sa mine déconfite. Mais, ici, on se pavane dans les bureaux d'un architecte qui est un petit génie. Et ça tombe bien parce que l'architecture a le vent en poupe : c'est une période innovante et palpitante, follement créative. Il est amusant de lire ce roman et, en même temps, de pointer sur Internet les monuments décrits. Ainsi on découvre des splendeurs. le XXème siècle pointe son nez sous de beaux auspices : il est brillant, gai et insouciant. Il doit nous emporter, avec grâce et talent dans un monde fascinant. Alors, que se passe-t-il ? Pourquoi tout vacille? Notre architecte nous répond : dès que le monde se détourne du rêve et de l'art, il sombre. Sans rêve, l'ambition trébuche, elle devient fragile et arrogante. le monde plonge alors dans l'incertitude et la guerre. Toute beauté s'éteint. Un roman qui frôle notre actualité. A dévorer.
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