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Critique de Cielvariable


Habituellement, j'aime beaucoup les roman d'Yves Grevet. Je crois toutefois qu'il est meilleur en science-fiction (dystopie) que dans le récit historique, du moins ces qualités d'auteur sont plus compatibles avec ce genre. C'est en effet dans la description et dans le rendu d'atmosphère qu'Yves Grevet excelle (et j'ai beaucoup aimé la mise en scène des personnages et de l'époque au début du roman). Toutefois, je le trouve beaucoup moins habille à rendre les émotions des personnages et surtout à nous en faire ressentir pour ces derniers. À aucun moment de ce roman je ne me suis attachée à la jeune Frida, exilée supposément pour son bien chez un médecin de Bologne pour la cacher à la suite du procès et de la pendaison de ses parents pour meurtres. Ces derniers ont été accusés puis incriminés injustement en raison de leurs caractéristiques physiques et de leur manière de vivre hors norme. Puisque Frida présente aussi ces caractéristiques, elle est pourchassée et les citoyens désirent sa mort. En deuxième moitié de roman, on comprend que le médecin qui l'a recueillie est une espèce de morphologiste/criminaliste/anthropologue qui essaie de déterminer les prédispositions des gens pour le crime d'après leurs caractéristiques physiques et il espère prouver que Frida a le "bon profil" et la faire enfermer. S'en suivra une fuite et une enquête pour prouver que les parents de Frida étaient en fait innocents afin que cette dernière puisse se venger du médecin.

Le sujet en lui-même est peu intéressant pour des adolescents et la forme du roman (trois parties inégales : avant, pendant et après la vie chez le docteur Grüber) participe au désintérêt du lecteur pour le récit. Les descriptions y sont encore très présentes, mais tellement froides qu'on a du mal à ressentir ce que l'on devrait: de la colère, de l'injustice, de la peur, etc.



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