L’amour passe, ... la communion d’esprit reste.
on s’est longtemps moqué, non sans quelque raison, des parvenus de la fortune ; je ne vois pas pourquoi l’on ne traiterait pas de même les parvenus de l’intelligence ! Et ceux-ci sont moins excusables que les premiers, car leur intelligence devrait précisément les prémunir contre une telle sottise !
Lorsque l’amitié n’est plus utile, sa dignité exige qu’elle se retire.
je voudrais que chaque être humain eût un but dans la vie : que ce soit l’art, la poésie, la science, peu importe. Je voudrais qu’un homme ne se contentât pas de vivre heureux et de dépenser son argent, l’argent qui lui vient de la sueur de ses paysans ou du travail de ses pères, d’une façon quelconque, satisfait d’en donner une part à ceux qui n’ont rien. Je voudrais qu’il fît quelque chose, qu’il fût quelqu’un ; je voudrais que ce fût aussi vrai pour les femmes que pour les hommes ; celles-ci ne peuvent payer de leur personne, suivant les lois de notre société !
Nous sommes trop sérieux pour eux, nous ! Même quand nous rions, c’est en grandes personnes ; il faut aux enfants la société des enfants.
ce sont les plus grandes âmes qui commettent les plus fatales erreurs !
à vingt ans, on ne voit qu’un côté des choses ; en vieillissant, on court le danger de ne plus voir que l’autre côté. Ce qu’il faut tâcher de faire, c’est de voir les deux côtés avec une égale impartialité
- ... ... ...Eh bien, Nadia, tu auras beau dire et beau faire, un homme qui ne sait pas marcher, qui ne sait pas saluer, qui n’a pas une certaine correction de langage et de tenue, cet homme eût-il du génie, il n’est pas des nôtres, et tu ne peux pas lui donner ta fille !
... ... ...
– Mais, dit-elle doucement, s’il a du génie, cela ne peut-il racheter certains défauts extérieurs ?...
– C’est là que je t’attendais, ma fille ! Ces défauts ne sont pas purement extérieurs ; si ces messieurs voulaient se donner la peine de s’observer, de veiller sur leurs manières et leur langage, ils obtiendraient bientôt une apparence de correction qui nous rendrait indulgents pour le reste ; mais s’ils ne savent rien de ce que doit savoir un homme du monde, s’ils ont l’air de valets de charrue en habit noir, c’est parce qu’ils se trouvent bien comme cela, parce que leur sot orgueil leur fait revendiquer leurs mauvaises manières comme une preuve de leur origine et, par conséquent, de la distance qu’ils ont dû franchir pour arriver à se mêler à notre société.
C’est aux femmes riches d’épouser des hommes pauvres et intelligents, afin de servir ainsi la cause de la civilisation et celle du peuple.
c’est une parfaite communauté de vues qui est la vraie base du bonheur...