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Critique de sylviedoc


Ah, comme j'avais besoin d'un livre plein de tendresse, d'émotion et d'amour ! Mais pas une romance, attention, ça je me limite à une par semestre environ sinon je fais une overdose ! J'ai donc choisi ce roman de Virginie Grimaldi parce que j'en connaissais le sujet grâce aux magnifiques critiques de mes amies @Ladybirdy, @Saiwhisper et @magalette qui m'ont donné envie de le lire, et aussi parce que je l'ai emprunté à la bib' depuis des mois et il va bien falloir le rendre quand même !
C'est mon cinquième V.G., et je ne m'en lasse pas. Je me demande souvent, quand je lis des remarques du genre " c'est du roman de gare, de la sous-littérature, c'est mal écrit, aucun talent, zéro intérêt", j'en passe et des pires, si ces personnes certainement bien plus cultivées et plus intelligentes que moi ont déjà lu l'un de ses romans ? Parce que moi, à chaque fois, je tombe sous le charme, je "marche" à fond, et il n'est pas rare que la larme perle à un moment ou un autre. Et ça n'a pas loupé cette fois non plus, j'ai été tellement émue par les personnages que j'ai terminé façon fontaine, heureusement que je ne travaillais pas aujourd'hui, mes élèves auraient cru que j'étais malade !
Qu'est-ce qui m'a touchée ? D'abord le personnage d'Elise, auquel je me suis bien sûr identifiée, même si mes bébés à moi ont quitté le nid depuis respectivement 14 et 11 ans. Bon, elle est un peu lourde Elise, à leur envoyer des textos anxieux à tout bout de champ, mais comme je la comprends ! Et elle est vraiment seule (avec le chien Edouard tout de même), moi j'avais encore le papa, je suis chanceuse ! Je me suis sentie moins proche de Lili, n'étant pas passée par l'épreuve de la prématurité, par contre je me suis dit que les conditions de visite avaient bien changé depuis la naissance d'une de mes soeurs, en 1968, au septième mois de grossesse de ma mère. C'était une grande prématurée pour l'époque, et elle a passé deux mois en couveuse, sans aucun contact direct avec ses parents, juste du visuel derrière une vitre. Moi je ne l'ai rencontrée qu'à son retour à la maison, et j'avais tellement peur de la casser ! Mais j'ai très vite du apprendre à m'en occuper...
En tout cas j'ai été surprise d'apprendre l'existence des "câlineurs", ces bénévoles qui viennent prodiguer de la tendresse aux prématurés dont les parents ne peuvent pas venir souvent. Dans le récit, Elise qui cherche à s'occuper pendant son temps désormais "vide d'enfants" devient câlineuse dans la maternité où Lili a accouché prématurément. On fera connaissance avec le personnel, le plus souvent dévoué et très humain (à une exception près cependant !), et avec les autres parents de "prémas", désignés par "le papa de Clément", "la maman des triplés", etc. Même le bébé de Lili n'est pas nommé (Lili s'adresse directement à lui quand elle est narratrice). Cela m'a paru un peu bizarre, mais je m'y suis vite habituée. On comprend le pourquoi à la fin.
J'ai vraiment trouvé dans ce livre ce que je lui demandais, et j'en ressors apaisée, déstressée (enfin disons un peu moins stressée), et ce soir quand j'ai appelé ma fille du Sud, je lui ai raconté que j'ai lu un V.G. (c'est elle qui m'a fait connaître), elle m'a dit "Ah, c'est pour ça que tu es de meilleure humeur que la semaine dernière !" Et c'est vrai, ce roman m'a fait du bien, n'en déplaise aux détracteurs de "feelgood", ce terme que je réfute parce que je le trouve bien trop réducteur appliqué à cette auteure. J'ai lu les remerciements, parce que ce n'était pas juste une litanie de noms, elle y explique réellement la genèse de ce livre, ce qui le rend encore plus authentique et touchant.
Je ne peux que recommander cette lecture.
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