Le dernier essai de
Nicolas Grimaldi tente un retour onirique sur les attentats de
Charlie Hebdo du 7 janvier 2015. Publié en décembre 2015, l'auteur n'a pu intégrer la tragédie survenue à peine un mois plutôt au Bataclan (13 novembre 2015). Pourtant, l'analyse du philosophe se tient et s'applique. Parfois un tantinet en décalage avec la réalité, car, à trop vouloir abuser de la métaphore du somnabule, il finit par se perdre dans l'art et l'esthétique pour finalement fourvoyer le lecteur alors qu'il avait réussi à maintenir la pensée hors des eaux abstraites de la philosophie. Au chapitre 5, on décroche, même si ce chapitre, pris isolément des six autres est passionnant.
On reconnaît aisément le style de
Nicolas Grimaldi; sa manière de questionner philosophiquement son objet de réflexion, ses formules qui n'appartiennent qu'à lui, sa ponctuation si bien maîtrisée au point qu'elle donne un rythme presque musical à son texte.
Je ne me lasse jamais, même si quelque fois en désaccord, de lire et relire ce philosophe de la raison.
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