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Critique de MinervaEmerson


Malo rêve de devenir aussi doué en peinture que sa grand-mère Zita, une artiste mondialement connue. Mais progresser prend du temps et le jeune garçon ne peut pas s'empêcher de se décourager voire de douter de son talent. le kidnapping de Zita l'obligera à puiser au fond de lui le courage et la confiance qui lui manquaient jusque là.

Sur son chemin, il croisera une muse volante, des pirates armés de pinceaux, un canon qui tire de la peinture à la place de boulets ordinaires, un commissaire de police allergique, un pigeon automate et un directeur de musée, grand défenseur de l'art pictural.
Et bien sûr, le capitaine Magenta…

Claire Grimond nous propose, ici, un récit aux multiples niveaux de lecture interrogeant notre rapport à l'art, à sa création, à sa représentation et à sa place dans la société. Mais elle offre aussi aux plus jeunes une jolie leçon de courage et d'amitié.

Pour ma part, J'ai été particulièrement marquée par le vrai méchant de l'histoire qui a l'apparence fantasmagorique des visages cubistes de Picasso. Un mouvement artistique qui me procure, en général, un certain malaise et qui est, là, amplifié par les mouvements et l'envergure que Léo Verrier a su donner à ses dessins. Ce personnage impressionnant sort d'ailleurs tout droit de son court-métrage multi-primé, « Dripped » (Une animation que je vous invite, par ailleurs, à découvrir si ce n'est pas déjà fait et qui est un très bel hommage au peintre Jackson Pollock.)

Mais j'ai surtout adoré l'ambiance générale steampunk. le décor en argent de la couverture aurait très bien pu être une représentation de l'une des entrées de l'Expo Universelle de 1889 par Hector Guimard. le Navire Ecarlate sort tout droit d'un roman de Jules Vernes et l'ascenseur volant a un petit côté Doctor Who. Bref, un univers que j'affectionne particulièrement.
Le choix de la palette de couleurs, plutôt froides, y est évidemment pour beaucoup et apporte une dimension poétique aux vignettes. Les deux dernières planches en pleine page sont juste superbes.

Et pour finir, une coupe transversale du Navire Ecarlate nous dévoile tous ses secrets et plus encore (le nom du canon est un chouette clin d'oeil !) terminant en beauté une lecture dépaysante et ludique.

Une fois encore, Jungle nous propose un produit éditorial de qualité qui plaira à tous les artistes en herbe, mais pas que !

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