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Critique de lebelier


Kyle McAvoy, brillant étudiant en droit à la faculté de Yale, est soumis à un dilemme : alors qu'un avenir professionnel radieux s'ouvre à lui, des faux (ou pas) agents du FBI lui ferment d'un coup toutes les portes : il devra intégrer un prestigieux cabinet d'avocats d'affaires de Wall Street afin de leur livrer des secrets dans une tractation opposant deux titans de l'armement et dans laquelle des centaines de milliards de dollars sont en jeu. Adieu le choix, adieu la vie « normale », le roman brosse un tableau assez saisissant de ces juristes qui travaillent cent heures par semaine pour les grands groupes qu'ils facturent jusqu'à huit cents dollars l'heure. Leur obsession est donc de facturer car, de toute façon, ces groupes ont de larges sommes qu'ils doivent épuiser. Tout le monde est donc content.
Kyle ne s'y fait pas et fait bien sûr trainer les infos qu'il pourrait fournir et cherche une porte de sortie en consultant lui-même des confrères et son propre père, avocat de campagne humaniste. Wall Street est donc ce Moloch qui broient les vies au nom du dieu argent. On ne peut que déplorer ce dualisme un peu simpliste et judéo-chrétien : la grande ville, c'est Sodome ou Gomorrhe et la campagne, c'est le bien, un peu cliché de "la Petite Maison dans la Prairie" si ce n'est que Grisham connaît son sujet et intéresse son lecteur justement en lui offrant de consulter les rouages de ce système où l'avocat a paradoxalement l'impression de perdre son temps en le passant au travail de l'aube jusqu'au soir. L'argent qu'il gagne en tant que junior, il n'a pas le temps de le dépenser. Quant à ses commanditaires, ils ne sont qu'une allégorie du capitalisme qui oblige la population à le choisir au-delà de tout jugement.
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