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Critique de C-Liner


Commençons par la fin : je n'ai pas réussi à achever ma lecture. Arrivé à plus de 60% du bouquin (soit plus de 300pages) je cherche encore la porte d'entrée : j'ai l'impression de m'être fait balader, de saut de puce en circonvolutions sans jamais rentrer dans l'histoire d'où une note désastreuse pour ce livre.
Pourtant les critiques m'avaient fortement donné envie. Comme beaucoup, entendre parler d'un « Harry Potter pour adultes » m'avait fait saliver… mais cette salive ne s'est révélée qu'eau de boudin !
Alors Ok pour le parallèle avec le sorcier à binocle mais un peu plus de nuances auraient été bienvenues :
un jeune qui grandit parmi les non magiciens, élevé par des parents, qui certes ne sont pas morts, mais qui l'ignorent royalement.
une école d'initiés à laquelle on n'accède que sur invitation et qui est dissimulée aux yeux des non magiciens
une répartition par disciplines magiques selon ses compétences (physique, naturels, pyrotechniques) avec un lieu de vie pour chacun
un sport « national » : ici la barbouze au lieu du quidditch
Bref… c'est un peu trop en miroir pour moi. Ca m'a limite mise en colère : l'impression que Lev grossman ne s'était quand meme pas trop foulé pour créer son univers.
Pour ce qui est du « pour adulte » alors là franchement non ! Il ne suffit pas de donner quelques années supplémentaires à son personnage, de le sexualiser à coup de mots grossiers et de le faire picoler toutes les 4 pages pour rendre quoi que ce soit plus « adulte »
Pour finir sur la forme, je vous avouerais que Lev Grossman m'a profondément fait ch*** .
Son livre oscille entre structure de phrases dignes d'un enfant de CM2 (je vous invite à compter le nombre de fois où l'auteur commence ses phrases par « un jour »… voire même ses débuts de chapitres... bof bof bof quand même) et métaphores pompeuses qui diluent et alourdissent le propos inutilement.
Sans parler de l'emploi ponctuel de mots tout droits sortis du petit robert, comme pour dire « si si, je suis un écrivain, regardez j'ai lu le dictionnaire ».
Par exemple :
« un jour, il monta en haut de la tour d'horloge et passa l'après midi à regarder l'énorme balancier rouillé osciller de droite à gauche, suivant le mouvement complexe des rouages massifs qui tournaient et s'entrainaient les uns les autres, poursuivant leur syllogisme mécanique jusqu'à ce que l'éclat du couchant inonde le cadran et lui en montre une image inversée »
En résumé : il passa l'apres midi planqué dans la tour à s'abrutir du mouvement de balancier… mais j'imagine que 6 lignes pour le dire c'est mieux !
Une autre ? Ne boudons pas le plaisir…
« Au bout du compte, il passa 5 jours chez ses parents et, l'espace d'un instant, alors qu'il montait les marches du perron et humait une senteur qui lui était familière, un mélange de graillon et de térébenthine, de tapis d'orient et de poussière, alors qu'il retrouvait le sourire dentu et exaspéré de sa mère, la bonne humeur un peu forcée de son père, il redevint celui qu'il était naguère en leur présence et éprouva l'attraction gravitationnelle du petit garçon qu'il serait pour toujours dans les tréfonds de son âme »
AU SECOUUUUURRRRRSSSS !!!!!
10 lignes ! 10 lignes pompeuses pour dire qu'il se sentit comme un petit garçon en passant la porte de chez ses parents ! mais AU SECOURS !

Je m'aperçois que j'ai largement développé la forme grotesque du livre, mais, bien que ne voulant pas faire une critique à rallonge, il me faut dire quelques mots du fond, de l'histoire.
C'est simple : je ne sais pas de quoi parle le livre !
on survole tout, ne développe rien… Je vous met au défit de dessiner brakebills, ou de me raconter ce qu'on y apprend précisément, à quoi ressemble un cours, qui sont les autres élèves de cette école ormis les physiques…
Quand à l'intrigue… quelle intrigue ?
A chaque fois que je me suis dit « ah voilà, il va se passer quelque chose »… non… rien… on vide le bébé avec l'eau du bain !
Le livre « les magiciens » est apparu dans une enveloppe mystérieuse… puis plus rien
Le fauve est apparu… puis plus rien malgré la mort d'une élève...
Julia est réapparue… puis plus rien malgré sa déchéance….
on apprend que le frère d'Alice est devenu un niffin… plus plus rien…
On leur incruste un démon sous la peau… puis plus rien…
Quand donc j'ai lâché « les magiciens », à plus de 60% du livre je le répète, Je ne savais toujours pas quelle était la spécialité de Quentin (et pour tout dire, maintenant je m'en fous), je ne sais même pas ce qu'il est vraiment capable de faire... les physiques avaient quitté cette école qui finalement ne les forment à rien, ne foutaient rien de leur vie, buvaient, se droguaient et baisaient comme des kangourou (mais là encore, n'est pas american psycho qui veut !)
C'est TRES TRES rare que je ne finisse pas un livre. habituellement, même quand ça part mal; je m'accroche, me disant toujours qu'il faut laisser sa chance au produit, que ça va venir… mais là c'est pas venu. Jai le sentiment qu'on s'est royalement foutu de ma gu***.
On m'a appâté avec un outrageux mensonge, on m'a fait des promesses non tenues…
Bref : je ne recommanderais la lecture de « les magiciens » à personne… sauf peut être à une personne que je n'aime pas ! :p
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