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Critique de Apikrus


Un jeune homme - le narrateur – est cloué par des blessures dans la véranda d'une maison située à quelques centaines de mètres d'un village isolé de montagne. Les planches de ses attelles, elles, sont bien clouées ensemble. Heureusement pour ce blessé, il n'est pas seul : Matthias, un vieil homme, prend soin de lui. Le périmètre de déplacement de Matthias est limité aussi : par la neige.

La neige est omniprésente : dans le titre, à l'extérieur, et dans les esprits des rares habitants du village…
Elle efface même leur perception du temps, et celle du lecteur. le référence en la matière est la saison, en l'occurrence un hiver qui s'éternise. Hormis cette saison, le lecteur ne sait pas vraiment à quelle époque se déroulent les faits, il sait juste que certains équipements existent (automobile, télévision).
Les échanges avec le reste du monde sont restreints par des défaillances techniques (électricité, radio, télé), et potentiellement dangereux avec des risques d'agression sur les routes ou de pillage par des personnes extérieures. En effet, la nourriture devient une denrée rare. Dans ce cadre presque post-apocalyptique, l'ambiance se tend dans ces deux quasi huis clos que constituent la véranda et le village.

L'écriture met parfaitement en évidence cette tension, qui suscite l'envie de poursuivre cette lecture.
'Trente-huit', ce chiffre mentionné à l'en-tête du premier chapitre évoque un compte à rebours. A voir la numérotation des autres chapitres, il n'en est rien ! Ce mystère-là sera vite élucidé.

Par contre je suis resté sur ma faim concernant les circonstances extérieures autres que météorologiques (climatiques ?) qui ont dégradé l'organisation sociale du monde décrit. J'ai donc reposé ce livre avec un certain sentiment de frustration, même si je me suis laissé porter par ce récit qui frôle le genre de l'anticipation.
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