AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Barcarole


La Soif est un très beau roman sur un jeune garçon ordinaire, Kostia (Constantin), qui revient de son service militaire en Tchétchénie où la guerre fait des ravages. de retour du front, il passe son temps à boire de la vodka et sombre dans l'alcoolisme jusqu'à l'écroulement, pour oublier ce qu'il a enduré, essayer de survivre, reconstruire sa vie au risque de mourir. Parce que Kostia est revenu mutilé et brûlé au visage. Il va devoir vivre avec son nouveau physique défiguré qui effraie les enfants.
Le char a explosé. Les camarades de Kostia l'ont cru mort mais l'un d'entre eux a pu le sortir de justesse. Et puis on passe du présent au passé et vice versa, les deux se fondant, comme dans la tête de Kostia.
Quand il était adolescent, son directeur d'école le convoquait souvent pour lui apprendre comment dessiner, mais surtout comment voir, appréhender le regard. Regarder par la fenêtre, savoir observer comment les enfants jouent dehors, comment les gens se meuvent, détailler les gestes...
Kostia n'a pas oublié son directeur d'école qui le convoquait souvent dans son bureau pour lui apprendre comment voir, appréhender le regard pour dessiner. Et le dessin sera plus une grâce qui lui permettra de s'en sortir.
Ses trois amis sont aussi rentrés à Moscou mais l'un d'entre eux s'avère introuvable. Ils partent à sa recherche. Dans cette errance, Kostia va revoir son père, se réconcilier. Faire la connaissance de ses tout jeunes frère et soeur : et c'est grâce au dessin qu'il partage avec eux que renaît l'espoir de vivre.
C'est un très beau roman, plutôt en retenue, avec des retours vers le passé, et sur les ravages de la guerre mais avec une distance savamment dosée. Écrit par un écrivain russe engagé.
Commenter  J’apprécie          22



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}