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Critique de Annette55


Voici l'autobiographie de Tim Guénard: un récit extrêmement émouvant, l'histoire d'un petit garçon de trois ans attaché à un poteau , abandonné par sa mère : «  La femme s'éloigne, elle porte des bottes blanches , c'est le seul souvenir que je conserve d'elle » ...

Repris par son père alcoolique et sa fausse famille, chassé de la maison par sa fausse mère , il se réfugie dans la niche du chien puis à cinq et six ans, vit un long passage à l'hôpital après l'ouragan de violence du père...
Hématomes , coups de ceinture, explosion de l'oreille, jambes broyées et j'en passe. ....

Puis Tim devient un enfant de l'assistance , de familles d'accueil en maisons de correction: ( section «  Durs à cuire » ) d'humiliations en brutalités , cabossé, maltraité, battu, il apprend la haine et la violence .

Comment de telles personnes Indignes peuvent - elles exister? On en frémit, meurtri , ému, révolté, Impuissant.....

Il survit dans dans la peur de la peur. Elle se tapit le jour et bondit la nuit. Il connaîtra un bonheur furtif auprès de Papa Gaby et Colette ....

Humilié à l'école, il vit un calvaire : les assistances sociales successives ne réalisent rien, ne voient rien ... Impensable!
Ensuite il fait connaissance avec la prostitution et la pègre .
Il devient Braqueur de prostituées puis gigolo à Montparnasse .

Petit à petit il réussit à lutter contre son passé de violence , il va apprendre à l'aimer , cela va être son GRAND COMBAT.
Parfois le Passé le rattrapera lorsque le présent le blessera .
Il réussira à force d'humilité, en partageant la souffrance des autres ,en côtoyant des amis de cultures différentes , de milieux différents à reconstruire sa vie , refusant toute étiquette, en posant la question «  Comment va ton coeur ?
Il se rendra compte que d'autres personnes prisonnières d'elles mêmes et du carcan social ne peuvent dire la souffrance qui les étouffe et les brise ..

Cette autobiographie porteuse d'espoir , ce témoignage poignant après ce départ absolument chaotique , ces dégâts physiques irréparables montrent que l'on peut pardonner, non pas oublier , mais se souvenir pour que la blessure cachée ne s'infecte et distille son poison , au contraire il faut la regarder , l'écouter pour qu'elle devienne source de Vie, la mettre au jour , dans la LUMIÈRE .
Tout en sachant que le PARDON n'est pas une baguette magique mais un lent ré - apprentissage de l'amour et de la normalité .
Récit éprouvant d'une enfance dévastée!
Récit salutaire qui donne de l'espoir, magnifique éloge de l'amour, de la liberté , du pardon, de la vie et de l'accès au bonheur !
Merci beaucoup à Cécile !







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