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Critique de isabelleisapure


Attaché au pas de Doria, une ado de quinze ans, c'est le quotidien des cités, sans fioriture ni pathos, qui nous est révélé. Avec un style réaliste et percutant qui alterne phrases coup de poing et incursions dans l'univers des rêves et de la poésie, l'auteur lève le voile sur ces cités dont l'embrasement nourrit les unes des journaux, avec un regard de l'intérieur, simple et humain, loin des récits à sensation ou des plaidoiries auxquelles nous sommes aujourd'hui habitués.

Ce petit roman est une agréable surprise, il se lit vite. On sourit souvent.
Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager une citation :

« Quand j'étais petite, je coupais les cheveux des Barbie, parce qu'elles étaient blondes, et je leur coupais aussi les seins, parce que j'en avais pas. En plus c'étaient même pas de vraies Barbie. C'étaient des poupées de pauvre que ma mère m'achetait à Giga Store. Des poupées toutes nazes. Tu jouais avec deux jours, elles devenaient mutilées de guerre. »

Faïza Guéne a écrit ce roman alors qu'elle n'avait que 19 ans et nous montre déjà une certaine maîtrise avec les mots, malgré quelques maladresses bien excusables pour un premier roman.
Elle a d'ailleurs confirmé son talent avec, entre autre, « Un homme ça ne pleure pas » que j'ai beaucoup aimé.

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