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Critique de CaciliaAbahel


Comme le souligne le jeune essayiste Koya Al' Gaad, voici ce que l'on peut tirer des premiers thèmes abordés dans ce livre : "Nous sommes dans une époque où ce que l'on crée nous survit, au contraire de notre mode de civilisation antérieur basé sur l'éphémère. Nous sommes passés d'informations transmises oralement, qui avaient la possibilité d'être intégrées et retransmises personnellement, à une information gravée, écrite et immuable. Nous sommes passés de constructions, outils et supports d'information faits de matériaux éphémères (bois, tressages, ocres, terres...), à d'autres faits en matériaux qui survivent à plusieurs de nos générations.

Ce qu'il en coûte est de vivre avec des souvenirs, des valeurs, des idéaux qui ne sont pas les nôtres. Avec la grande difficulté d'accéder à notre propre être intérieur, noyés sous la masse d'informations qui tournent depuis des millénaires... nous ne sommes plus au centre de notre existence, mais au centre des vestiges de cette humanité dépassée par ce qu'elle a pu et pourra créer.

Bien que notre civilisation ait fait hiérarchie entre être, le moment présent, et comprendre, l'anticipation, elle est toujours en recherche de cette harmonie. Seulement elle se sert, pour le régler, du même mode de pensée que celui avec lequel elle a créé le problème.

Ainsi, naît une morale qui atteint la qualité d'être de chacun, où aucun n'est réellement libre ou laisse réellement ceux qui l'entourent libres. Nous nous accablons de ce poids des vestiges, plus ou moins personnels.

Un point reste tout de même rassurant: bien que l'humanité patauge encore à trouver le bon équilibre, comme aujourd'hui en faisant utilisation éphémère avec matériaux durables, la balance semble moins tanguer. L'obligation actuelle de stabilité vient se mêler à l'aspiration de plus en plus commune d'un mode de vie humain éveillé, attentif, et qui souhaite élargir sa perception sans pour autant laisser son champ d'action créer disharmonie.

Commençons par être, pour ensuite chercher à comprendre ce que l'on a observé. Non pas ce que l'on a imaginé, parce que l'on n'a pas été."

À vous d'écrire la suite ;) René Guénon, la Crise du Monde Moderne : un bouquin que je conseille vivement.
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