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Critique de VABO1


Ce livre figure dans la liste des premiers romans sélectionnés pour le prix "premières paroles". La première surprise tient à la forme : le livre est entièrement bleu, couverture et pages intérieures et c'est très agréable pour les yeux. Deuxième surprise : le style. Ce livre publié en 1955 est écrit au passé simple de manière littéraire, ce qui lui donne une tonalité un peu désuète. C'est ainsi que l'on mesure que tout change et plus vite qu'on ne le croit. Qui écrirait encore ainsi aujourd'hui ? La troisième surprise tient au sujet de l'homosexualité, sujet qui devait être autrement subversif à cette époque.
Antoine, jeune dilettante tombe amoureux d'un général (on ne connait pas son nom) et c'est cette relation d'amour et d'emprise mutuelle qui nous est relatée. En effet, la chair est absente et une approche purement psychologique des sentiments fait la trame de cette histoire qui finalement pourrait très bien s'appliquer à une relation hétérosexuelle, voire à une simple amitié.
Certes il y a quelques réflexions intéressantes, mais ce style suranné donne un côté artificiel et théâtral aux personnages et à cette histoire qui manque de crédibilité. La relation est forcément clandestine et dans le contexte de la guerre, comment un général et un déserteur pourraient-ils espérer en un avenir ? La fin est celle que l'on peut imaginer pour clore une dramaturgie, quand le rideau tombe sur scène. La seule souveraineté que possèdent ces princes est bien de décider de la fin de leur histoire.
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