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Critique de Verdure35


Je suis ravie de constater que l'on peut encore sortir de l'X et avoir l'âme d'un écrivain, un vrai. de ceux qui peuvent employer le subjonctif avec aisance, ainsi qu'un vocabulaire choisi, ce qui fait pas mal défaut chez les créateurs de livres à la mode censés "faire du bien
Il est vrai que le thème de ce roman est plus que mélancolique: la fin de vie d'un père.
Le père du narrateur rentre chez lui après une hospitalisation et c'est son plus jeune fils qui choisit de l'aider et de l'accompagner jusqu'au bout de sa vie. Ce jeune homme est un enfant adultérin et découvre l'univers dans lequel a vécu son père qui n'a jamais divorcé en ayant ainsi 2 familles. Il découvre par la même occasion ses "soeurs", officielles celles là . le climat jusqu'au bout sera poli certes mais plutôt glacial.
le jeune homme va s'occuper de son père et des soins d'hygiène à lui apporter, en l'absence de l'assistante habituelle repartie pour un moment en Afrique, son propre père étant décédé.
C'est cette période de soins dûment racontés qui ne peut que marquer le lecteur. Les mots sont crus, l'hygiène intime est pénible pour le père et le fils qui a du mal à supporter l'odeur des excréments. le regard du père qui voudrait s'excuser, la mort qui rôde, mais qu'on repousse le plus longtemps possible. C'est une famille de médecins et la décrépitude est vue diversement par les enfants. Mais notre jeune homme n'est pas médecin lui et jusqu'au bout il s'efforce d'aimer son père en espérant être aimé autant en retour, sous les yeux des enfants officiels.Il faut bien accepter de n'avoir plus le statut d'enfant quand les parents meurent, et cela nous renvoie tous à notre propre humanité.
Un "roman" que je ne suis pas là d'oublier.
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