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Critique de ninoule69


Il est des livres qui s'imposent à vous. Si, si, je l'affirme. Celui-ci m'a montré le bout de son nez dans un petit article sans prétention de la rubrique littéraire de mon journal local. Est-ce le titre ? Sont-ce les parenthèses qui enserrent le mot "politique" ? Ou peut-être la cohabitation du chocolat avec le fait politique sonnait-il au départ pour moi comme un oxymore ? En tout cas, alors que bien d'autres ouvrages étaient échus dans ma liste "pense-bête", celui-ci était arrivé en tête dans ma liste d'achats.
Cet essai fait bien évidemment l'éloge du chocolat et on serait surpris du contraire quand on lit la biographie de l'auteur et quand on découvre quelle place le chocolat prend dans sa vie, dans ses voyages, dans ses rencontres, dans ses amitiés, dans son regard sur le monde. Mais plus qu'un éloge pur et dur du chocolat, le propos est surtout un hymne à la vie malgré le poids des normes des sociétés, des économies, malgré les souffrances et surtout malgré l'absurdité constante de vivre.
L'auteur, sociologue, spécialisé (entre autres) dans les relations intergénérationnelles et aussi dans les effets du vieillissement au niveau social, monte au créneau, en passionné qu'il est, pour pourfendre les vrais faux artisans chocolatiers, la nourriture standardisée, le chocolat blanc (véritable imposture dans l'appellation), pour encenser le Cacolac et l'Ovomaltine de son enfance, la barre chocolatée du retour de l'école quand nous étions petits et surtout pour mener une véritable campagne de promotion, du temps qui ralentit, de l'amitié, de la solidarité, de l'ennui (mieux que la paresse, selon lui), du travail par amour du plaisir du consommateur et surtout dans le respect de tous les hommes de cette terre.
On pourrait voir percer dans cet éloge des cafés et de leurs terrasses, de la contemplation et du commerce équitable une éthique naïve. Mais qu'on ne se trompe pas, Serge Guérin est lucide mais sait très bien et le proclame : la vie est un risque à prendre.
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