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Critique de Butterflies


Sanglant et décapant comme l'a été le massacre de la Saint-Barthélemy en cette nuit du 24 août 1572. On apprend ici que Charles IX n'aurait été que le pantin de sa mère, Catherine de Médicis, souhaitant avoir le dessus sur les protestants. A travers le récit de ce jeune roi déjanté et fantasque, on apprend également des anecdotes historiques. Comme l'origine du 1er de l'an en France. On apprend que jadis les paysans fêtaient la nouvelle année le 1er avril mais Charles IX instaure le 1er janvier comme premier jour officiel de l'année avec l'Edit de Roussillon.
Les paysans mécontents ont décidé de faire le 1er avril des plaisanteries comme le poisson accroché dans le dos.Le roi est représenté comme puéril, arrogant, cruel, ayant le goût du sang, infidèle et incompétent dans son rôle de roi. Il se livre à la chasse même dans la chambre de sa maîtresse ou au Louvre contre des animaux qui n'ont aucune chance. Il propose à sa femme de manger du muguet en sachant qu'elle mourrait empoisonnée. Il échange avec Ronsard sur la poésie mais n'en a pas les compétences. Et il accepte que les armées se livrent au massacre des protestants pour faire plaisir à maman. La première scène du livre, il est question de ça justement et il est entouré de Catherine de Médicis , sa mère et des conseillers. Il refuse au départ de faire tuer son ami l'amiral Coligny puis on lui dit qu'il faudra aussi tuer un second protestant puis un autre et de fil en aiguille, il comprend que le nombre de morts avoisinera dix mille. Il semble raisonnable, horrifié par le projet sanguinaire qu'il refuse puis finit par concéder. Ce massacre qui va le hanter jusqu'à son dernier soupir.
Côté illustrations, très réussies, en adéquation avec l'ambiance des romans de Jean Teulé. Les couleurs s'adaptent au rythme et à l'atmosphère des pages. Très sombres, rouge et noir, quand il s'agit du massacre de la Saint-Barthélémy et de l'agonie du roi. Plus doux et coloré, enfantin même, quand l'auteur veux mettre en avant le côté puéril et arrogant du roi. Ses parties de chasse, ses entrevues avec le bourreau, ses parties de jambes en l'air notamment. Parfois des planches où le bleu/couleurs chaudes tranche véritablement et donne un contraste très intéressant. D'autres planches dans les roses,mauves, lilas (chez l'amante huguenote). On passe d'une palette à une autre en changeant de lieu ou d'ambiance et c'est vraiment très réussi. Les couleurs appuie le récit. Les graphismes sont quant à eux très détaillés.
ne adaptation très réussie, pleine d'humour mais aussi très sanglante d'un personnage couronné à la courte vie mais qui a marqué l'histoire par ses décisions. A découvrir (ou pas).
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