Dans mon rôle de maman à temps plein, j’observais en détail le développement de mon fils. Je découvrais ses forces en mémoire et intelligence, et je voyais en même temps certaines différences par rapport aux enfants de son âge, entre autres les rituels, le fait d’interagir seulement avec des adultres et d’avoir des intérêts restreints. Pourtant, je ne m’inquiétais pas. Je ne voyais là qu’une ressemblance avec ma personnalité. J’étais complètement aveugle devant les particularités qui pouvaient être des signes de l’autisme.
Je le laissais faire, toujours guidée par mon instinct et parce que je comprenais pourquoi la routine était importante pour lui. Pourtant, je craignais d’avoir tort et de ne pas l’aider. Je ne connaissais pas encore les caractéristiques de l’autisme.
je garde l'espoir que notre société deviendra de plus en plus sensible et tolérante aux différences. (p. 107)
Je me remettais constamment en question. À tout cela s’ajoutait le sentiment de culpabilité engendré par les objections et reproches fréquents, ce qui m’a amenée à me retrouver littéralement isolée.