AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jamiK


Nouveau changement d'auteurs pour la série phare des éditions Dupuis. Olivier Schwartz au dessin, à déjà réalisé 3 albums “Spirou et Fantasio par…”. Trois tome ancrés dans le temps, la seconde guerre mondiale avec “Le groom vert de gris” et un dyptique avec “La femme Léopard” et 3Le maître des osties noires” sour fond De Belgique coloniale. Des albums plutôt réussis, alors pour moi, Olivier Schwartz au graphisme, c'est une bonne nouvelle.
Son trait est très ancré dans la période ligne claire belge des années 1950. Son style s'apparenterait à celui des débuts de Franquin, dans “Il y a un sorcier à Champignac”. On est très loin de Jean-Claude Fournier ou Philippe Tome. Ici, les traits sont épais, net, les silhouettes un peu tordues, les bras de Fantasio sont interminables, accentuant son style dégingandé. Les couleurs sont intenses, et le design est un subtil mélange entre les années 50 et notre contemporain.
Au scénario, deux inconnus pour moi. Ce choix osé est assez revigorant pour la série. ils ont su en même temps, ancrer dans l'actualité et se raccrocher au style de la grande période. La turbotraction est de retour, le premier modèle, mais avec un moteur électrique. J'aime ce petit côté bobo clinquant qui apporte une pointe d'humour supplémentaire.
On démarre sur un clin d'oeil à Franquin par une scène dans les bureaux des éditions Dupuis avec des personnages secondaires de la série Gaston, Mademoiselle Jeanne et Lebrac. Il y aura plein d'autre clins d'oeils par la suite. L'histoire revient sur “Spirou et les hommes bulles” (1964), Quelqu'un a réhabilité la cité sous-marine de Korallion pour en faire un centre touristique.
C'est un récit très enlevé, rythmé, plein de surprises et de rebondissements, transcendé par le design d'Olivier Schwartz. Personnellement, j'adore ses représentations des fonds marins, son côté SF au look suranné. Spip prend de l'importance avec son récit en parallèle dans un strip en bas de page des pages 28 à 33. Ce récit nous perd sous la mer, dans des réalités virtuelles, les auteurs jouent avec talent sur nos perceptions, avec une réflexion sur notre monde contemporain, sur la consommation, le tourisme, l'écologie, ils proposent tout un jeu de références, autant aux autres albums qu'à quelques classiques de science-fiction, c'est d'un grande richesse, sans redondance, c'est juste passionnant. Ce récit est vraiment surprenant, il reste dans l'esprit des meilleures aventures de Spirou tout en innovant, et nous laisse un choc final totalement bouleversant. Une chute qui laisse un goût amer,
C'est à suivre, c'est prévu en deux tomes, pari audacieux pour un nouvelle équipe, mais si la suite est à la hauteur de ce qu'elle laisse présager, on ne sera pas loin des meilleurs albums de la série.
(Je laisse une demi-étoile supplémentaire en suspens pour le moment où j'aurai lu la suite)
Commenter  J’apprécie          200



Ont apprécié cette critique (20)voir plus




{* *}