AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de teaboka


Mengele....Le nom de ce médecin Allemand est depuis des décennies lié à l' Holocauste, de par les terribles expérimentations scientifiques qu'il pratiqua à
Auschwitz .
Ce livre d'Olivier Guez ne revient pas sur son parcours dans le 3eme Reich ni à donner des pistes d'explications aux agissements de cette figure du Mal. Non, il nous entraine en Amérique du Sud pour suivre les traces de sa fuite après la 2eme Guerre.
Comme tant d'autre nazis, il se réfugia en effet sur ce continent pour échapper à la justice des Alliés et profita d'un système d'entraide efficace entre réfugiés..
De sa vie confortable en Argentine, Mengele va petit à petit devoir vivre en bête traquée,d'une exploitation à l'intérieur des terres Brésiliennes à un bungalow urbain. L'homme maléfique aura toujours pu compter durant cette période sur le soutien financier de sa famille aisée .
La plume d'Olivier Guez nous met alors dans la peau du tortionnaire, qui bascule petit à petit dans la folie de l'homme paranoïaque, isolé. On touche le sel du récit ....
Pendant que l'Europe petit à petit lie ce nom à l'horreur de la Shoah,que les services secrets Israéliens sont près parfois de toucher au but de sa capture,qu'un imaginaire d' une destinée de méchant "James Bondien" menant grand train de vie se crée, le scientifique ressasse sa frustration et sa rancoeur de devoir payer pour tous les autres qui sont passés entre les mailles du filet, il n'avait agi aussi que pour la grandeur de l'Allemagne et les lois de la nature dans sa sordide représentation du monde.
Les années passent et la déchéance physique et mentale de l'homme tisse sa toile....
Si il a échappé au Jugement officiel de l'histoire, si il n' a jamais exprimé des remords pour ces crimes, la chute pitoyable et la souffrance engendrée furent le pendant à ses crimes.
On pourra toujours toutefois à la fin de ce livre mettre le bémol du parti pris romanesque assumé de l'auteur,laissant toujours le doute sur l'authenticité des mots décrits et prêtés au personnage.

Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}