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Critique de gabrielleviszs


Urbex : Exploration urbaine des bâtiments désaffecté, en ruine sans autorisation bien entendu.


Fabrice, Carine, Théo et Chloé. Deux couples, quatre amis, il n'en restera... Non, nous ne sommes pas à Koh Lanta, mais cela aurait pu l'être, sans les caméras, avec juste des visions nocturnes et des micro partout. Lorsque les quatre jeunes gens ont cette offre, si l'un d'entre eux émet des réserves, les trois autres sont en extase devant ce qu'ils pourraient accomplir. de l'argent facile, oui, mais pas tant que cela.


- Il vous faudra passer une nuit dans un ancien sanatorium, là où des disparitions inquiétantes ont eu lieu. Là où des lumières passent sans que quiconque ne soit présent.


C'est cool ça, une bâtisse rempli de fantômes, avec un jeu à la clé. Des bruits suspects, des ombres mouvantes, les lieux ont une réputation terrible. Sans compter que l'état a laissé un gardien sur place. Et puis il y a aussi le problème du réseau. le téléphone ne passe pas, et le téléphone satellite, hein ? Non parce que ces 4 là n'y ont pas pensé. En même temps, il faut surement avoir les moyens pour ce genre de portable, mais tout de même. le jeu à la clé, ah ça, c'est un escape games géant, version Hunger Games. Quand je vous dis qu'il n'en restera qu'un... Mais les règles sont faites pour être brisées et nous avons NOTRE Hunger games, avec nos propres règles, ça fait mal, hein ?


- En même temps, vu les armes utilisées, point de bruit, juste un retour en arrière, un bon vieux retour de quelques siècles et hop, un gargouilli. Quoiqu'un arbre bien taillé c'est aussi un bon élément. Mais que dis-je nous allons nous amuser et obtenir les frissons.


D'ailleurs, en parlant de frissons, c'est de pire en pire, même en écrivant cette chronique, j'en ai encore le long des bras et de la colonne vertébrale ! L'Urbex vu tel un jeu. Il ne s'agit pas d'exploration à proprement dit dans ce texte, mais il donne le cadre. Dès le départ il y a la préparation du système nerveux du lecteur en nous montrant la mort d'un ange lors d'une fuite en avant au-dessus du vide. Déjà les poils se hérissent. Lorsque nous recevons ce mail, car oui, l'auteur nous embarque dans l'aventure sordide, nous savons que nous mettons le pied où il ne faut pas : dans un engrenage fatal. de l'argent gagné plus ou moins facilement, car il faut aller loin de chez soi, passer une nuit dans un lieu hanté, ou pas allez savoir si c'est vraiment le cas, mais nous ne nous attarderons pas sur ce point. Il y a déjà bien assez d'éléments pour l'occulter, un peu.


Préparer cette fameuse nuit en apprenant par coeur le plan, cela peut toujours servir et puis il va falloir réfléchir et trouver les indices pour montrer notre passage. L'Urbex devient vite le terrain de jeu de cet Escape Game géant, qui se transforme facilement en Labyrinthe, car l'Hunger Game, ils se connaissent avant d'entrer dans l'arène.


- Comme c'est intelligent de voir les fourmis s'activer pour tenter de sauver la reine, la fourmilière. Les soldats ne sont là que pour protéger et ne sont que des pions pour obtenir ce semblant de paix.


Les indices trouvés, le compte à rebours est lancé. 10, 9, 8, 7... écouter, ressentir, laisser le plaisir de la chasse imprégner chaque fibre du corps. Prendre en main l'opération et attendre, patiemment que les proies soient en confiance pour mieux traquer. 6, 5, 4... Récupérer ce qui pourrait laisser des traces. Ne pas faire de bruit. Prendre soin des autres, non, ça cela ne sert à rien, c'est chacun pour soi ! Vérifier que les armes ne bloquent pas, commencer à s'impatienter. le temps ne défile pas assez vite, les secondes s'écoulent lentement, bien trop lentement. 3, 2, 1... La mauvaise ombre décide de passer à l'action trop tôt. L'envie de chasser est trop forte. Plus personne n'écoute le chef, plus rien ne va. et quand la chance décide du camp qu'il faut protéger, les ombres font triste mine et deviennent de simples mirages. 0... c'est trop tard, l'action est déjà en marche.


- Eh oui, il faut parfois se dire que la proie pourrait bien être plus intelligente que les précédentes. Que les liens sont plus forts et surtout, surtout ne jamais compter sur le fait qu'armés, ils ont plus de chance. La chance est un élément qui se positionne en force du côté de ceux qui la provoque et réfléchir trop vite, trop radicalement peut jouer des tours.


Carine, Fabrice, Chloé et Théo rêvent d'une vie meilleure. L'argent peut les aider à obtenir un petit plus et même si cet appât du gain ne semble pas unanime, ils vont vouloir s'amuser. Il est clair que les locaux sont très sympathiques, avec tout ce qui se dit sur les fantômes, la nuit, la lune qui traverse les fenêtres le contexte est planté. Une véritable chasse au trésor s'engage. La recherche d'indices est compliquée, mais pas insurmontable. La loi du talon, non du plus fort est appliqué ici. La nuit devient un véritable cauchemar pour les quatre amis.


Thriller, il ne faut pas s'attendre à une tape sur la tête, même si une chaussure peut-être utile pour récupérer du carbone, enfin je me comprends. Courir vite, fuir longtemps, penser, réfléchir. C'est ce qui peut sauver quelques personnages. Réfléchir et imaginer ce que les autres attendent de vous. Entrer dans la tête de l'autre, de la proie, du chasseur. C'est un jeu dangereux pour les uns comme pour les autres, car nul n'est à l'abri d'un revirement de situations.


- Scream, Souviens-toi l'été dernier, Amytiville... Tant de films d'horreur où l'intuition aurait pu en sauver, mais non, il faut toujours réprimer cette idée et marcher dans les pas des autres. Tant de pressentiments, d'émotions, de sensations qui devraient y être écouté. Comme la blonde pulpeuse qui au lieu de se tirer fonce se cacher dans le placard de sa chambre... Une morte de plus au final au lieu de réfléchir. Donc forcément, quand on propose autant d'argent, c'est un pied dans la tombe, non ?


Nous sommes avec eux, avec les personnages au coeur du sanatorium. Théo est énervant avec ses blagues pourries, il tente de dédramatiser la situation et c'est le premier à vouloir aller se promener. Fabrice est le calme apparent, celui qui pense, celui qui ne dit que peut-être... Quant aux filles, Carine et Chloé, elles vont montrer une force surprenante. Je ne me suis pas attaché de la même manière aux personnages, mais ils ont tous un petit quelque chose qui donne envie de les aider. Entre les ombres et les jeunes, il y a eu des moments où j'ai sauté de ma chaise pour vouloir plonger dans le livre et tirer la langue en disant bien fait. Bon, j'ai eu également sursauté en sentant le vent me frôler d'un peu trop près. Brrrr, méchant auteur, même s'il sait déjà ce que j'ai ressenti.


Finalement, est-ce que les fantômes existent ? La réponse à cette question n'est pas dans le livre, désolée pour vous. Par contre une exploration urbaine dans un lieu interdit où nous serions traqués, ça c'est tentant, hein ? Oui, je sais je suis vraiment très, très gentille. Oh et sinon, j'aurai bien vu un épisode, pardon, un livre sur les dernières lignes de l'épilogue. Franchement, cela le ferait grâaaaaave et après voir (grrr) lire la suite ! En conclusion, une chasse au trésor qui tourne en chasse à l'homme. J'en ai encore des frissons, mais c'est peut-être parce que la fenêtre est ouverte ! Dans tous les cas, j'ai hâte de lire un autre livre de cet auteur et si c'est chez Taurnada, c'est encore mieux. Un grand merci pour cette lecture !


- Vous l'avez senti que j'ai adoré, hein ?

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/urbex-sed-lex-christian-guillerme-a195573700
Lien : http://chroniqueslivresques...
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