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Critique de Melisende


Dames de lune, Fées des brumes est une des toutes premières publications offertes par les éditions du Chat Noir et l'anthologie est à ce jour épuisée. J'ai eu la chance de pouvoir acheter un des derniers exemplaires lors d'un salon du livre et je ne regrette pas mon choix même si, je dois bien l'avouer, ce recueil ne restera pas ad vitam æternam dans ma mémoire.

8 nouvelles plus ou moins longues offertes par 8 auteurs, certains devenus depuis des habitués du Chat Noir. J'ai eu plaisir à retrouver la plume d'écrivains dont j'avais déjà pu apprécier l'imaginaire et j'ai été surprise par la découverte d'inconnus que je ne manquerai pas de relire si l'occasion se présente. Globalement, je ne boude pas mon plaisir, la lecture a été plaisante. Il est toujours difficile de trouver un équilibre dans un recueil de nouvelles, tous les textes ne possédant pas la même qualité littéraire et d'intrigue ; j'ai donc eu de beaux sursauts d'intérêt et d'autres textes qui m'ont laissée un peu de marbre. Une lecture plaisante donc, mais pas inoubliable.
Des recueils du Chat Noir déjà lus – Saisons païennes et Montres enchantées -, c'est peut-être celui que j'aime le moins pour le moment, moins homogène, moins abouti à mon goût. Cela dit, comme je vous le disais, il s'agit d'une des premières publications de la maison et celle-ci a su bien évoluer depuis, ne me décevant que très rarement ; c'est devenu une valeur sûre dans mon paysage littéraire.

Si j'ai eu moins d'atomes crochus avec ce recueil, c'est peut-être parce que je ne m'attendais pas à y trouver les histoires que j'y ai découvertes. le titre et l'illustration de couverture me donnaient l'impression que j'allais partir à la rencontre de fées, de dames mystérieuses un peu éthérées. Des fées certes il y en a, mais j'ai eu aussi la surprise de croiser des sorcières, des créatures démoniaques, des filles de déesses… bref, des figures féminines fortes et courageuses que j'aime habituellement suivre mais qui ne répondaient pas forcément à mon envie du moment.
Malgré tout, des héroïnes avec du caractère c'est toujours bon à prendre… alors allons-y !

Je ne reviendrai pas en détail sur les 8 nouvelles, car, en toute honnêteté, ma lecture remonte à trop longtemps et j'ai complètement oublié certains textes. Je vous parlerai donc assez brièvement – toujours pour un souci de mémoire – des trois histoires qui ont retenu mon attention lors de ma lecture (qui remonte à plus d'un mois).

La première est justement celle qui ouvre l'anthologie et est signée Vanessa Terral : Ralvn, plumes noires au vent du Nord. Dans une mythologie scandinave teintée d'urban fantasy, l'auteure nous propose l'histoire d'une jeune femme – fille de la grande Hekatê – devenue gardienne d'un mausolée bien particulier dans un cimetière. Son rôle est primordiale mais son passé la rattrape par vague de souvenirs. Vanessa Terral a une nouvelle fois su me prouver qu'elle maîtrisait son sujet sur le bout des doigts et qu'elle savait insuffler rythme et dynamisme dans ses histoires.
Autre histoire aboutie et marquante à mon goût, celle, très sensible et émouvante proposée par Stéphane Soutoul, baptisée L'Etrange histoire du luthier amoureux. La musique est le fil conducteur de ce joli conte. C'est assez dramatique au final mais très poétique, un peu à la façon des Noces funèbres de Tim Burton. L'auteur confirme ses talents de conteur.
La troisième nouvelle que je retiens est celle qui ferme le recueil et c'est aussi la plus longue de toute. Ecrite par Angélique Ferreira, Dame Astraea se découpe en plusieurs chapitres et nous offre une histoire de fées, des créatures minuscules qui volent sur des bourdons et qui vivent dans des palais naturels. Certes c'est peut-être un peu naïf, peut-être un peu plus jeunesse que les autres textes de l'anthologie, mais c'est définitivement ce que j'avais envie de trouver en ouvrant Dames de lune, Fées des brumes alors merci Angélique Ferreira pour cette petite bouffée de fraîcheur qui a su réveiller un petit quelque chose en moi et qui m'a rappelé un conte de mon enfance : La petite Poucette.
C'est donc avec quelques étoiles dans les yeux que j'ai refermé cette anthologie qui, si elle ne m'a pas convaincue d'un bout à l'autre (encore une fois, il est difficile de faire un sans faute avec un recueil de nouvelles), a tout de même su me divertir et surtout m'emporter dans des histoires et des contextes très différents les uns des autres ! Ce n'est pas une anthologie parfaite mais on constate le potentiel des 8 auteurs invités et celui des éditions du Chat Noir… et on est curieux de découvrir d'autres de leurs titres, si ce n'est pas déjà fait !

PS : Je ne vous ai pas parlé des illustrations qui accompagnent chacune des nouvelles et sont donc au nombre de 8, à chaque fois en ouverture. J'avoue que je ne suis pas très fan du genre, un peu trop sombre pour moi mais je ne doute pas qu'elles sauront parler à de nombreux lecteurs et amateurs d'illustrations « gothiques ».
Lien : http://bazardelalitterature...
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