AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ZeBebelo


Mon oncle le Jaguar fût ma deuxième expérience roséenne et fût assez semblable à ma première, Diadorim.

Tout d'abord, nous faisons face à la même trame narrative, à savoir : un narrateur s'adressant dans un long monologue à un narrataire qui n'a pas loisir d'intervenir dans la conversation, le premier nommé répondant à chaque fois à sa place.

Il faut se mouiller la nuque, bien plus que pour Diadorim, pour bien entrer dans cette courte nouvelle tant la langue est spéciale et décontenançante. Mélange de portugais vulgaire, de tupi mais aussi de grognement de félin.

Car le thème principal du récit est le félin. A proprement parler de l'once (onça en portugais), plus connu dans notre pays sous le terme de jaguar, et de sa relation/cohabitation avec l'Homme.
Le narrateur nous raconte sa mission qu'un riche propriétaire lui a confié : désonçer (pour reprendre le terme employé dans la nouvelle. Comprendre : exterminer les jaguars) les terres de ce dernier. S'en suit une introspection et un cheminement spirituel qui poussent notre "héros", métis d'un père portugais et d'une mère amérindienne, à changer son fusil d'épaule et de se prendre d'affection pour ses "soeurs" onces.
Le tout dans un mélange de croyances amérindiennes mais aussi chrétiennes qui caractérisent bien la dualité et l'errance psychologique du personnage.

Ce fût au final une belle expérience.
Petite nouvelle difficile d'accès mais qui mérite que l'on tente l'expérience.

P.S. : cette édition de la nouvelle n'est plus éditée. Se reporter vers Mon oncle le jaguar et autres histoires.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}