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Critique de Tmor


J'aime beaucoup ce qu'écrit Thomas Gunzig. Ce court monologue est tout à fait dans son style. Un type plus tout jeune raconte sa vie à quelqu'un. La mise en scène reste vague sur le "à qui". Il raconte sa vie, c'est le principal. On comprend qu'il est dans le foot et parle de stratégie. Sauf que sa stratégie de vie n'est pas celle d'un "winner". Ce "looser" céleste n'a pas une théorie sur la vie, mais 4, voire 5... le récit alterne entre misérabilisme social traité avec une ironie respectueuse et un franc parlé alambiqué qui fait toujours mouche. Je me suis surpris à entendre la voix de Benoît Poelvoorde en lisant le texte. La situation dramatique est très accessoire je trouve. le centre, c'est le récit de vie. le seul ressort dramaturgique de cet monologue, demeure la pirouette finale où le passé rejoint le futur. le principe du tel est pris qui croyait prendre est sournois, presque cynique, mais ramène une humanité saisissante dans ce récit de déconfiture de vie. Ceci n'est pas un grand texte de théâtre, mais demeure un défi scénique à relever. La métaphore du foot ne m'a pas plus transporté que cela, sans doute parce que je suis distant avec ce sport et ce monde. Par contre, étant vaguement de la même génération que l'auteur, les références des matchs m'ont parlé. Je me suis donc retrouvé un peu avec cette madeleine nostalgique d'une époque qui n'est plus et j'imagine que la personne qui est dans la pièce et qui écoute le narrateur doit être de la nouvelle génération. Que pense-t-elle de tout cela ? Ceci est une autre histoire... Quoi qu'il en soit, je vais continuer à suivre cet auteur truculent !
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