À l'occasion de la 25ème éditions des correspondances de Manosque, Thomas Gunzig vous présente son ouvrage "Rocky, dernier rivage" aux éditions Au diable Vauvert. Rentrée littéraire automne 2023.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2892690/thomas-gunzig-rocky-dernier-rivage
Note de musique : © mollat
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Il n'y aurait plus jamais d'albums en général. Plus personne ne ferait de musique. Ni de nouveaux films, ni de nouveaux romans, ni de nouvelles peintures.
Il y eut des nuits et il y eut des jours.
Des semaines.
Et puis des mois.
Peu à peu, le temps qui passait prit une autre forme, une progressive altération de sa nature: il n’y avait plus besoin de l’occuper, il s’écoulait discrètement, avec douceur, il n’était plus un adversaire, il liait ente eux les chapitres simples de l’existence : dormir, trouver de quoi manger.
Tom trouvait que le métier de sa fille avait l'air d'un ennui mortel : toute la journée à remplir des tableaux Excel de chiffres représentant le nombre de plateaux rentrant et sortant. Il trouvait qu'un aussi joli bébé qui dormait les poings serrés dans une chambre décorée de dentelle rose, qu'une aussi jolie petite fille qui aimait dessiner des princesses et des licornes, qu'une aussi jolie jeune fille qui voulait devenir « soigneuse de dauphins » soit finalement devenue comptable et travaille, assise, huit heures par jour, face à un ordinateur, à gagner l'argent d'actionnaires qui n'hésiteraient pas à mettre fin à son contrat si ça augmentait leurs dividendes, il trouvait que tout ça, c'était une belle illustration de l'absurdité de la marche de l'existence.
À quoi bon son talent et son intelligence quand le champ d’exercice de ce talent et de cette intelligence avait disparu ?
A quoi cela servait-il d'être beau et bien conservé quand personne n'était là pour le voir?
Il savait que si tout le monde faisait comme lui, le monde s'effondrerait encore plus rapidement, le changement climatique serait encore plus brutal... mais tout le monde ne faisait pas comme lui. Tout le monde n'était pas aussi riche qu'il l'était, alors il pouvait s'en foutre, l'argent lui donnait aussi ce droit-là, le plus merveilleux, le plus absolu de tous les droits : s'en foutre.
- Parfois je ne sais plus très bien ce que je suis, répondit-elle.
- C’est normal, la société a tendance à vous essentialiser, les normes sociales vont tout faire pour éliminer les gens comme vous, ceux qui refusent les cases qu’on leur assigne, la liberté est un combat de tous les jours. C’est terriblement difficile d’avoir la force de se définir lorsqu’on se trouve hors du cadre.
Comme c'est bien conçu, pensa Fred en imaginant l'ensemble des mécanismes à l'œuvre pour animer cet oiseau, lui permettre de voler, de manger, de dormir... Sa vie n'a pas plus de sens que la mienne et pourtant ça ne l'angoisse pas, lui, de savoir que jusqu'à sa mort chacune de ses journées sera parfaitement identique à la précédente.
Les plus vieilles sagas irlandaises furent écrites il y a plus de mille ans......
Les " pierres de levage " y ont une importance quasi divine, s'expliquant probablement par la nécessité d'être fort pour pouvoir survivre sous ces latitudes froides et tempétueuses.
....
Ceux qui soulevaient Fullsterkur étaient considérés comme " pleinement forts " et recevaient un salaire complet. La puissance physique ouvrait la voie vers le succès.
Et tu verras,
ça c'est un truc que tu vas rencontrer souvent dans ta vie :
des gens qui ont l'air compétents,
mais en fait, ils sont cons.