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Critique de mimipinson


Une enfance dans la Perse d'avant-guerre, tel est le sous-titre de ce récit, et donne assez justement un ton nostalgique sur ce qu'a été le pays de cette femme.
Shusha Guppy est née au bon moment ; elle a grandi à une époque où l'Iran, qu'elle nomme volontairement la Perse en hommage à la richesse de la culture, et de l'histoire de cette civilisation réduite à néant quelques décennies plus tard.

Construit sous forme d'entrées qui n'ont pas forcément de lien entre elles, ce récit s'attache avant tout à montrer que l'Iran telle que nous la connaissons maintenant sous la mainmise d'une minorité religieuse qui terrorise sa population, a connu autre chose, et que la modernité a eu le temps de faire son oeuvre.

L'auteur, née dans une famille aisée d'intellectuels aux idées larges, a connu l'occidentalisation de son pays, l'émancipation des femmes, et a de fait, eu le privilège d'aller étudier en Europe. Si son récit est empreint de nostalgie, il n'en demeure pas moins critique sur la rapidité d'évolution auquel le pays a été soumis. Sa famille a tenté de concilier progrès et traditions, avec le désir ne pas aller trop loin, et ne pas choquer celles et ceux qui n'avançaient pas au même rythme.

« La cadence effrénée à la quelle fut conduite l'occidentalisation dans les années 60 et 70 est en partie responsable de l'explosion de 1979. »

J'ai aimé cheminer avec tous ces personnages, et m'immerger au coeur de ce pays dont on peine à croire ce qu'il fut tant il est tombé bien bas depuis 1979. Il y a de beaux moments d'émotions, de courage, et de sagesse. Il se dégage de cette lecture un charme désuet que l'on aimerait voir revenir.
Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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