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Critique de Sachenka


Ce recueil de nouvelles est une petite déception mais je dois admettre d'emlée que les histoires courtes ne sont pas le genre d'oeuvres qui me conviennent le plus. Donc, mes attentes y sont pour beaucoup dans ma déception, je n'arrête de rechercher une intrigue quand, bien souvent, il n'y en a pas. Et sans actions, j'ai de la difficulté à me rattacher à quoi que ce soit qui les rendent mémorables, si ce n'est un vague souvenir évanescent. Pourtant, dans les nouvelles, et justement dans le dernier tramway, l'essentiel ne réside-t-il pas ailleurs que dans les actions ? C'est ce que je me répète, surtout que l'écriture de Nedim Gürsel n'est pas sans qualités. Grâce à son style et à ses thèmes de l'exil et de la nostalgie, il réussit à créer une atmosphère parfaite. C'est tellement crédible. Et la description appuie, contribue à ajouter ce petit je-ne-sais-quoi à l'atmosphère de ses nouvelles. L'évocation des rues de Paris et même de Barcelone, Rome et Marrakech. Et surtout Istanbul, avec le Bosphore, les deux rives, les arbres, les édifices, les minarets, toute cette agitation et cette fébrilité dans l'air, les bruits et les odeurs, etc. Chaque page tournée fait apparaître des images devant mes yeux.

C'est un peu dommage, selon moi, que Gürsel se soit limité à des nouvelles. Certaines des trames qu'il propose ont le germe d'une bonne histoire. Un personnage intrigant, à la recherche de réponses ou simplement de bien-être, en tous cas détaché du présent, dans des lieux où résident des fantômes (disont plutôt des démons du passé). Mais jamais de malaise, seulement un vague souvenir d'une époque meilleure, révolue, à laquelle il essaie de se rattacher. Je suis habituellement assez sensible aux atmotsphère (par exemple, j'adore le style de Modiano même si ses histoires me laissent parfois indifférent) mais, avec le dernier tramway, quelque chose n'a pas opéré. Peut-être est-ce parce que, au moment où je commence à m'intéresser à l'intrigue et que j'en veux plus, elle s'achève et cède sa place à une autre. À la blague, je dis parfois que je souffre d'un problème d'attachement littéraire. Je m'en remettrai avec un bon pavé !
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