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Critique de chartel


Pour enrichir un séjour à Istanbul, j'ai pioché par défaut ce livre dans les rayons d'une bibliothèque. Pas vraiment friand des romans historiques, j'ai débuté ma lecture sans grande conviction. Mais le sournois Nedim Gürsel a réveillé mon intérêt par un traitement subtil des enjeux romanesques. Construisant son oeuvre par des récits enchâssés, le narrateur-auteur se met en scène à la manière d'un Diderot dans "Jacques le Fataliste", permettant au roman de se dégager des lourdeurs du récit historique. L'alternance des scènes décrivant l'Istanbul des années 1980 à la Constantinople de 1453 permet de toucher au plus près le rapport au temps que chaque visiteur réveille lorsqu'il se confronte aux grands sites patrimoniaux. On ne regarde pas de la même manière les murailles de la vieille ville après avoir lu "Le roman du Conquérant", les reflets rouges du Bosphore au crépuscule évoquent alors le sang versé lors du terrible siège de la ville par Mehmet II. Plus que la recherche d'une véracité historique totalement vaine, ce roman du Conquérant est surtout un envoûtant face-à-face avec la mort et le temps.
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