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Critique de Colchik


Vingt-deux lettres inédites d'Armand Robin à la comédienne Anne Caprile qui disaient ses textes et traductions dans l'émission radiophonique de Claude Roland-Manuel : "Poésie Sans Passeport". Ces lettres s'échelonnent de mai 1953 à juillet 1954, il s'agit plus de petits messages que d'une véritable correspondance. Tout d'abord, on y découvre un homme plein de sollicitude pour son interprète, soucieux de sa santé. Puis, le contenu des lettres se fait plus tendre, en insistant toujours sur le caractère affectueux de l'attention portée à la jeune femme. Enfin, peu à peu, le sentiment amoureux s'y glisse, Armand Robin prenant soin de le dénier à tout instant.
Ce qui m'a surprise est la violence qui affleure dans certains billets : « Vous venez ce midi de vous révélez profasciste, sinon fasciste » (5 mai 1954) ; « Par mon avis de mercredi […], je vous laissais aux assassins de prolétaires et vous demandais de ne pas m'écrire, de ne plus me téléphoner. » (13 mai 1954). le demi-mesure n'est pas l'affaire d'Armand Robin, la tiédeur politique encore moins.
Que nous laisse à voir cet embryon de correspondance ? Sans doute une grande solitude affective chez l'écrivain, une chimère amoureuse et des manoeuvres assez grossières, presque enfantines pour se rapprocher d'une femme qui ne veut voir que de l'amitié là où il y a sans aucun autre chose de la part d'un homme torturé.
Les lettres sont précédées d'un éclairage très intéressant de Christian Gury sur leur contexte.
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