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Critique de saigneurdeguerre


Farid est passé par la Syrie. Mais ce qu'il y a appris ne va pas vraiment lui servir pour le trajet aller simple vers le paradis où 72 vierges l'attendent. Mais peut-on vraiment se fier à la technologie chinoise ?
C'est le CEO qui dirige l'opération. le CEO a connu la fortune, le luxe, les dépenses extravagantes. Maintenant, il se consacre au combat « de toute une vie ».

Khalid, le timide. Khalid qui rêve des charmes de sa jolie cousine Samira. Khalid aimerait devenir membre d'un réseau terroriste. Lui, si calme, si doux. Personne ne soupçonne les pensées de ce bon garçon bien dodu qui fut un très bon élève et est maintenant en excellent technicien, très observateur, désireux de commettre des actes terroristes, mais si possible sans rejoindre les 72 vierges tout de suite. Khalid a 26 ans et pense avoir raté sa vie : il est toujours puceau. Incapable de réussir sa vie, pas plus que sa mort puisqu'il est incapable de mourir en martyr.

Anton est un grand admirateur du Chevalier, ce suprémaciste blanc qui est logé aux frais du contribuable depuis huit ans dans une chambre où il ne bénéficie guère du dernier modèle de console de jeu. Une honte, quoi ! beaucoup d'admiratrices lui écrivent joignant des photos à leurs ardentes missives. Anton est fier d'annoncer l'attentat qu'il se prépare à commettre, et qui grâce à une technologie de pointe et deux ailiers devrait révolutionner l'acte terroriste !

Mademoiselle Evelyn Bright est une terreur. Elle fait trembler son supérieur et s'apprête à changer de service à l'ONU. le problème avec mademoiselle Bright, c'est qu'elle a toujours raison. Elle est brillante… Et insatisfaite ! Elle veut s'occuper d'antiterrorisme et ne manque pas d'idées. Selon elle pour que cela fonctionne, il faut responsabiliser le citoyen lambda. Heureusement pour ses supérieurs, l'ancien et le nouveau, elle va quitter New York car, en matière d'attentats terroristes, c'est l'Europe qui est à l'avant-plan.

Critique :

Philippe Gustin a remporté le prix Fintro Ecritures noires 2020. Un polar, un thriller, oui ! Certes ! mais un ouvrage plein d'humour également (et surtout). Si vous êtes de ceux qui adorent les scènes bien gores, passez votre chemin ! Bien sûr, il y a de l'hémoglobine, des explosions et du pan-pan-(dans le)-cul-cul ! Oui, mais les terroristes de tout poil sont traités pour ce qu'ils sont : des individus qu'une blessure morale a infectés au point de se lancer dans des actes vils et lâches. Mais aussi pour des êtres humains avec leurs faiblesses, leur vanité, leurs espoirs et leur rémission.

C'est drôle. C'est un humour très décapant, burlesque et parfois non-sens. Bref ! Un coup de maître pour un auteur qui publie son premier ouvrage grâce à un prix récompensant une nouvelle voix d'un auteur belge ou résidant en Belgique dans l'univers du roman noir, un auteur qui n'a jamais été édité à compte d'éditeur.
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