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Critique de Melopee


Cette maison de terre a bénéficié d'une promotion inattendue, mais qui pourrait en allécher plus d'une, d'un certain Johnny Depp qui assure la postface (avec Douglas Brinkley) de l'ouvrage. Quant à moi, l'évocation de Steinbeck qui aurait loué Guthrie, m'aura bien plus convaincue.

Nous sommes dans les années 30, dans le Texas où un couple d'agriculteurs, Tike et Ella May, tente de survivre sur une terre aride alors que la jeune femme est enceinte et que la maison menace de s'effondrer. La situation est dramatique car c'est l'époque de la Grande Dépression où le petit peuple vit dans la misère et où les récoltes sont maigres. de plus, le Dust Bowl, sorte de tempête de poussière, ravage la région. Woddy Guthrie est un familier du phénomène puisque lui-même a dû lutter pour sa survie et celle de sa famille. Il donne à ses personnages les traits du peuple, ceux qui gardent un mince espoir d'obtenir un lopin de terre pour y accueillir un foyer.

Pendant la plupart du récit, c'est l'accouchement de Lady (Ella May) avec Blanche, une sage-femme improvisée qui vient au secours d'un couple seul et désemparé. Alors qu'Ella May se refuse à donner le jour à un enfant dans la baraque de fortune, Tike vit des moments d'excitation, animé de grands projets pour leur fils, leur vie à trois qui assurément se fera plus florissante lorsque leur hypothétique future maison se construira.

Alors, il ne faut pas se leurrer, le texte est plein d'argot mais c'est représentatif du parler de l'époque. Tike m'a agacée à vouloir manger à tous les râteliers : il lorgne sur sa femme impotente puis envisage de se taper la sage-femme. Son air revêche de grand homme indispensable m'a énervée et je crois que je l'aurais tenu bien plus éloigné que ce qu'il n'était. Alors oui Tike est un manuel et c'est ce qu'a l'air de chercher Ella May mais ce genre de brutes épaisses qui se croient irrésistibles me répugnent plus qu'autre chose.

Pour la téléportation dans le Sud des années des années 30, pour le langage très fleuri, j'ai apprécié de suivre ces personnages quelque part voués à camper la misère, débrouillards autant qu'idéalistes.

Un grand merci à Babelio pour ce Masse Critique une fois de plus réjouissant ainsi qu'à Flammarion pour l'envoi !
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