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Critique de deuxmotspassant


Se réjouir de la fin est un court roman écrit par Adrien Gygax, jeune homme suisse.
L'auteur met en scène les impressions d'un homme au crépuscule de son existence, placé en maison de retraite. Chaque petit chapitre relate les considérations du vieil homme de façon poétique, authentique. La fin nous fait souvent peur, ce récit se veut rassurant car on comprend que les moments précédents « le grand saut » résultent d'un long processus de préparation mentale.
Cet homme sait se réjouir d'en finir car il a suivi un chemin qui le mène à affronter la mort avec sérénité.
Déchargé de toute responsabilité, de toute anxiété face à la possession de biens matériels, d'une porte de maison mal fermée ou d'un robinet qui fuit…
L'heure est à la contemplation de ce qui l'entoure et de ce qui l'habite au plus profond de lui. le constat d'une vie, de ses plaisirs, de ses souffrances a toute sa place dans ce roman.
Cette position permet un lâcher-prise face à toute contrainte liée à la propriété qu'elle soit matérielle ou intellectuelle, à quoi bon défendre son opinion au risque d'une querelle alors que l'on est peu sûr de revoir son voisin de discorde rejoindre la salle à manger le lendemain.
J'ai trouvé ce petit récit apaisant, triste certes, romancé et positivé sans aucun doute, mais n'est-ce pas là la magie et la permissivité de l'écriture. Pour cela, j'ai aimé penser que même en toute fin de vie, on pouvait encore se réjouir, savourer la lenteur du temps, ne plus s'angoisser d'une nuit blanche de peur de ne pas être assez performant le lendemain !
Ce roman n'a pas la prétention de représenter une analyse approfondie de la vieillesse, seulement d'effleurer le cours d'une vie d'un voile léger qui s'envolera sous peu.
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