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Critique de Colchik


La pauvre Coryse, dite Chiffon, a seize ans et l'âge de se marier dans un milieu où le manque de fortune équivaut à la nécessité de mettre sur le marché un produit quand il est encore frais.
Sa maman a pensé à la vendre à une vieille baderne, le duc d'Aubières. C'est normal, c'est une mère indigne qui ne pense qu'à s'habiller et sortir. N'a-t-elle pas, à la suite d'un veuvage précoce, abandonné sa fille à un couple de parents éloignés, le comte et la comtesse de Jarville ?
La petite Chiffon regimbe devant le projet de Mme de Bray : elle préférerait presque finir au couvent que d'épouser un grand-père. Seulement, le couvent, c'est passé de mode pour punir les enfants récalcitrants. Elle traîne donc son ennui de bal en bal, en faisant un maximum de gaffes pour déplaire à maman, car elle a du caractère, la petite !
Heureusement la chenille Chiffon va se transformer en papillon une fois que les exigences de la toilette auront mis au jour ses talents cachés. La scène d'essayage d'une robe dans les salons de la couturière Mme Bertin est torride. L'oncle de Chiffon découvre les charmes de sa nièce par alliance en assistant, médusé, à la métamorphose de la douce enfant tandis que sa maîtresse, « capitonnée de fossettes » se trémousse en coulisse.
Armée comme Athéna et Vénus à la fois, Chiffon fait un malheur au bal des Barfleur, éconduit deux douzaines de soupirants et rentre bravache à la maison.
L'oncle Marc, ravagé par la jalousie, s'apprête à quitter le navire, c'est-à-dire envisage de s'éloigner pour s'adonner à quelques bonnes oeuvres plutôt que d'entretenir des pensées libidineuses sur sa nièce. Mais Chiffon veille au grain, rattrape par le col son chéri et décide sur le champ de l'épouser. C'est l'esprit qui vient aux filles quand on ne veille pas assez au grain !
La morale de cette histoire, c'est qu'il n'y en a pas.
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