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Critique de Rachelkaposi
BRIGITTE HACHE
TOUT LE CIEL EST NECESSAIRE
EDITIONS EYROLLES
Il est des histoires bien mystérieuses dans lesquelles on entre sur la pointe des pieds, et qui ont l'étrange capacité de nous toucher au-delà du contenu évoqué. Des livres où l'histoire semble déborder du roman, comme pour nous atteindre directement.
Dans le livre de Brigitte Hache « Tout le ciel est nécessaire », les « quatre personnes les plus dissemblables de la terre » vont se retrouver et constituer un «quatuor magique » pour sauver Yên, petite fille de dix ans, bancale, adoptée, puis recueillie par Papygus, son grand-père, « dans le grand chalet avec vue sur le lac de la mélancolie » après le décès de Marie, sa mère adoptive.
Pour Gloria la miraculée comme pour l'enfant du bout du monde, quête de sens et quête d'identité vont s'entrecroiser, car pour trouver le chemin de l'équilibre, parvenir à sauver une enfant blessée revient parfois à s'aider soi-même.
« Le vrai miracle, c'est de croire que nos actes, si petits soient-ils, peuvent changer les choses, et d'avoir raison. », pense Gloria qui se demande si sa vie a bien été à la hauteur de la chance qui lui avait été accordée.
Une boule de neige représentant une gondole à Venise, une autre la Tour Eiffel, la troisième des marmottes... Qui sait si les voeux ne seront pas réalisés avant que le dernier flocon ne retombe ? Et si les destins de Gloria la miraculée et de Yên la petite hirondelle de Hanoï ne se croiseront pas dans le refuge de Rolland, pour leur offrir une nouvelle raison de vivre dans le soin apporté aux animaux et aux oiseaux. Ceux-là mêmes qui permettent aux vivants de supporter la séparation, l'absence, et même la mort.
"On n'a pas deux coeurs, l'un pour l'homme, l'autre pour l'animal. On a du coeur ou on n'en a pas."
Les mots de Brigitte Hache prennent aujourd'hui une résonance particulière, et c'est avec une vive émotion que j'ai lu « Tout le ciel est nécessaire », attristée à la pensée que « le vrai miracle » ne s'était pas réalisé dans la vraie vie.
Mais le pouvoir de l'écriture n'est-il pas de traverser le temps, et d'avoir cette incroyable capacité à s'inscrire dans la durée ?
J'ai eu, tout le long de ma lecture, le sentiment que les mots devenaient particulièrement poignants, comme s'ils avaient réussi à accéder à une existence propre pour nous toucher directement. Alors, bien sûr, c'est très chaleureusement que je vous recommande la lecture de « Tout le ciel est nécessaire ». Car les mots que Brigitte Hache nous a laissés en cadeau contiennent les plus beaux messages de courage, d'humanité, de bienveillance et de résilience.
Je tiens pour finir à remercier tout particulièrement Sarah et David, ses enfants, pour leur confiance, ainsi que les éditions Eyrolles, pour l'envoi du livre.
Rachel
TOUT LE CIEL EST NECESSAIRE
EDITIONS EYROLLES
Il est des histoires bien mystérieuses dans lesquelles on entre sur la pointe des pieds, et qui ont l'étrange capacité de nous toucher au-delà du contenu évoqué. Des livres où l'histoire semble déborder du roman, comme pour nous atteindre directement.
Dans le livre de Brigitte Hache « Tout le ciel est nécessaire », les « quatre personnes les plus dissemblables de la terre » vont se retrouver et constituer un «quatuor magique » pour sauver Yên, petite fille de dix ans, bancale, adoptée, puis recueillie par Papygus, son grand-père, « dans le grand chalet avec vue sur le lac de la mélancolie » après le décès de Marie, sa mère adoptive.
Pour Gloria la miraculée comme pour l'enfant du bout du monde, quête de sens et quête d'identité vont s'entrecroiser, car pour trouver le chemin de l'équilibre, parvenir à sauver une enfant blessée revient parfois à s'aider soi-même.
« Le vrai miracle, c'est de croire que nos actes, si petits soient-ils, peuvent changer les choses, et d'avoir raison. », pense Gloria qui se demande si sa vie a bien été à la hauteur de la chance qui lui avait été accordée.
Une boule de neige représentant une gondole à Venise, une autre la Tour Eiffel, la troisième des marmottes... Qui sait si les voeux ne seront pas réalisés avant que le dernier flocon ne retombe ? Et si les destins de Gloria la miraculée et de Yên la petite hirondelle de Hanoï ne se croiseront pas dans le refuge de Rolland, pour leur offrir une nouvelle raison de vivre dans le soin apporté aux animaux et aux oiseaux. Ceux-là mêmes qui permettent aux vivants de supporter la séparation, l'absence, et même la mort.
"On n'a pas deux coeurs, l'un pour l'homme, l'autre pour l'animal. On a du coeur ou on n'en a pas."
Les mots de Brigitte Hache prennent aujourd'hui une résonance particulière, et c'est avec une vive émotion que j'ai lu « Tout le ciel est nécessaire », attristée à la pensée que « le vrai miracle » ne s'était pas réalisé dans la vraie vie.
Mais le pouvoir de l'écriture n'est-il pas de traverser le temps, et d'avoir cette incroyable capacité à s'inscrire dans la durée ?
J'ai eu, tout le long de ma lecture, le sentiment que les mots devenaient particulièrement poignants, comme s'ils avaient réussi à accéder à une existence propre pour nous toucher directement. Alors, bien sûr, c'est très chaleureusement que je vous recommande la lecture de « Tout le ciel est nécessaire ». Car les mots que Brigitte Hache nous a laissés en cadeau contiennent les plus beaux messages de courage, d'humanité, de bienveillance et de résilience.
Je tiens pour finir à remercier tout particulièrement Sarah et David, ses enfants, pour leur confiance, ainsi que les éditions Eyrolles, pour l'envoi du livre.
Rachel
