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Critique de latina


« Palestine » : ce mot, pour moi, évoque immanquablement la vie de Jésus. Cana, les bords du Jourdain, Jérusalem…
Mais « Palestine », ici, c'est désolation, ruines, chemins piégés, otages, intrusions militaires en pleine nuit, enfants morts, camps de réfugiés, contrôles musclés, prisons…

A vrai dire, je me suis lancée dans cette histoire pour l'écriture d'Hubert Haddad, que l'on m'avait annoncée magnifique. Effectivement, je l'ai appréciée à sa juste valeur. Quelle poésie pour décrire la désolation de la nature et des hommes !
« Une sensation ouatée de privation lui creusait la gorge et le ventre (…) La nuit tombait par syncopes continues ».

Par contre, la situation en Cisjordanie (nous sommes près d'Hébron) me dépasse complètement. L'histoire en elle-même n'a pas retenu mon attention, même si les personnages sont immergés dans des situations tout à fait inhabituelles pour nous, vivant dans un monde en paix, même confiné. La violence quotidienne que connaissent ces Palestiniens n'a aucune commune mesure avec notre vie, même amputée de plusieurs de nos libertés. C'est ainsi que nous assistons à l'attaque et à la prise d'otage de Cham, soldat israélien. Mais cette attaque tourne mal, si je puis dire, et Cham se retrouvera seul, amnésique. Il passera sans le vouloir dans l'autre camp, en étant recueilli par deux femmes, mère et fille, qui lui trouveront une ressemblance frappante avec Nessim, leur fils et frère disparu. Mais ce refuge ne durera guère…La vie en Palestine n'est pas de tout repos.

Je recommande donc ce roman à ceux qui ne seront pas perdus par les factions armées, qui se promèneront parmi les ruelles, l'oeil aux aguets, sans crainte d'être caillassés par l'un ou l'autre, et surtout qui savent démêler les évènements de cette partie du monde.
Et pour les autres, eh bien, il vous reste l'écriture, survivante flamboyante de ce monde en ruines.
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