AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Rodin_Marcel


Hagen Rose-Marie et Rainer –Goya 1746-1828 : au seuil du modernisme" – Taschen, 2012 (ISBN 978-3-8365-3956-2) – format 31x25cm, 96p. – copyright 2003 pour l'original en allemand

Bien sûr, j'avais vu ça et là ces reproductions qui traînent un peu partout, depuis "L'Ombrelle" jusqu'aux "Dos et Tres de mayo" sans bien réaliser que ces toiles étaient issues du même artiste ; je me souviens aussi de la "Maja desnuda", qui fut bien la seule représentation de la nudité féminine accrochée aux murs du logis familial…

Un autre élément, biographique, aurait dû attirer mon attention sur ce peintre, moi qui m'intéresse depuis ma rencontre avec Goethe (1749-1832) puis Chateaubriand (1768-1848) à ces personnages ayant traversé rien moins que la Révolution, l'Empire napoléonien, les diverses "Restaurations"…
D'autant plus que Goya (1746-1828) est un peu dans la même position que Goethe : après avoir assimilé les idées nouvelles de la Révolution française, ils se trouvent confrontés à l'invasion de leur propre pays par ces troupes françaises sensées propager ces idéaux, troupes conduites cependant par un Empereur, et comprenant une soldatesque dont Goya montre les exactions.
Toujours dans cette même génération, et tout comme Beethoven (1770 -1827), Goya est devenu sourd vers le milieu de sa vie.

Une dernière touche aurait justifié mon intérêt : il fut ensorcelé par une certaine duchesse d'Albe, lui qui peignit "El Pelele" dès 1791-1792… Quant à ses "Désastres de la guerre", je les rapproche des cauchemars de l'allemand Otto Dix (1891-1969) relatifs à la Grande Tuerie de 1914-1918…

En ce qui concerne l'ouvrage lui-même, on ne peut que se féliciter de voir l'éditeur allemand Taschen se soucier de produire des livres d'art en français, à des prix abordables tout en garantissant une grande qualité de reproduction iconographique (printed in China, bien sûr). Bien que limité par le nombre de pages alloué et la place à réserver à l'iconographie, le texte est toujours de bonne qualité (contrairement à ses homologues français, un universitaire allemand ne croit pas déchoir en faisant de la bonne vulgarisation).

Rappel : Rose-Marie et Hagen Rainer Hagen sont aussi les auteurs du remarquable ouvrage intitulé "Les dessous des chefs d'oeuvre" réédité plusieurs fois en divers formats aux éditions Taschen (voir recension).
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}