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Critique de Acerola13


Deuils est un curieux récit, plutôt succinct (environ 130 pages), entremêlant secrets de famille et souvenirs d'enfance au Guatemala.

Le récit à la première personne est caractérisé par une ambiance sombre et oppressante, où les non-dits familiaux n'en sont que plus criants, allant jusqu'à devenir l'intrigue principale du roman : qu'est devenu le jeune Salomon, oncle décédé du narrateur ?
Le silence obstiné des adultes laisse alors libre cours à l'imagination des enfants, qui finissent, en grandissant, par ne plus être capable de distinguer le vrai du faux, le vécu de l'imaginé.

C'est pour rétablir la vérité que le narrateur, désormais établi aux États-Unis, revient sur les rives du lac Amatitlan, convoquant au passage l'histoire familiale de juifs d'origines polonaise et libanaise émigrés en Amérique du Sud après avoir subi les horreurs de la Seconde Guerre mondiale.

Un récit court mais dense et sinueux, pas toujours aisé à suivre ; la chute n'amenuise pas cette ambiance étouffante, et m'a laissé une impression désagréable : j'ai été bien contente de m'extirper des rets de cette lecture, qui n'en soulève pas moins des sujets intéressants sur l'identité et le rapport d'une personne à son histoire, ou plutôt à une histoire que l'on n'a pas vécue, ou vécue par substitution, via ses parents ou ses grands-parents, qui refusent obstinément d'en parler.
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