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EAN : 9782710383918
160 pages
La Table ronde (05/04/2018)
3.42/5   71 notes
Résumé :
Le point de départ de Deuils, c'est le retour du narrateur dans la maison de ses grands-parents où Salomon, son oncle, avait vécu avant de se noyer à l'âge de cinq ans dans le lac Amatitlan. A partir là, le récit se construit comme un puzzle narratif où se mêlent des souvenirs épars, afin de reconstituer l'histoire de sa famille. Mais comment faire la distinction entre les souvenirs bien réels et ceux que l'on a brodés à partir d'une image, d'une phrase, d'un non-di... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,42

sur 71 notes
Rapide roman (ou récit), aux contours évanescents d'une mémoire à revisiter pour construire son identité familiale, où l'on est embarqué dans une prose délicate et douce, à la recherche de la vérité sur cet oncle Salomon que l'auteur a longtemps cru noyé au fond du lac Amatitlàn dès l'âge de cinq ans. C'est poétique et méticuleux, le passé chaotique de la famille nous fait voyager de Pologne au Guatemala en passant par les Etats-Unis, la France et j'en oublie. Le puzzle se dessine au fil de chapitres courts, mêlant les époques, les souvenirs et l'enquête en cours.
Ça m'a beaucoup plu. J'ai d'abord cru flotter au dessus de cette histoire en l'effleurant à peine (peut-être que les vapeurs de fête m'y ont aidé) et puis peu à peu je m'y suis immergé, pour finir complètement envoûté.
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J'ai lu ce livre dans le cadre du Prix des Lecteurs du Livre de Poche, il fait partie de la sélection de romans du mois de mai. Une nouvelle fois, je me répète à chaque fois, ce prix me permet de faire des découvertes et des lectures que je n'aurais sans doute pas fait en temps ordinaire. Franchement, je ne sais pas si je serai allée vers ce livre, tout simplement à cause du titre qui n'engage pas à des moments de lecture réjouissants. le deuil est une période de la vie tellement terrible et triste que je n'ai pas envie de lire de livres sur ce sujet. Eh bien, je me suis trompée totalement sur ce thème du deuil, très bien traité ici par l'auteur. Cette lecture, qui aurait pu s'avérer très triste, a apporté une belle touche d'espoir et de beaux messages sur la vie.

Je ne vais pas trop parler de l'histoire, le livre est vraiment très court, une centaine de pages environ. Ce serait vraiment dommage de tout vous dévoiler et de vous gâcher votre découverte. Surtout que le résumé dit juste ce qu'il faut, il n'en dévoile pas trop, ce qui est plutôt rare pour de courts romans.
Tout va donc tourner autour d'un fait raconté au narrateur pendant son enfance. le frère de son père, son oncle donc, serait mort noyé à l'âge de cinq ans au Guatemala, le pays d'origine de l'auteur. Une fois adulte, il va vouloir partir sur la trace de cet oncle, il vit aux États-Unis, mais va repartir au Guatemala pour retrouver des personnes qui auraient vécu à ce moment là et surtout trouver des réponses, car on en parle peu dans sa famille. En faisant ces recherches, il va tomber sur d'autres faits familiaux tout aussi importants. Eduardo Halfon est d'origine juive, sa famille a dû ainsi traverser la seconde guerre mondiale avec la terreur que l'on peut connaître, avec les disparitions que l'on peut se douter. Rajouté à cela, un enfant de cinq ans qui disparaît, dans des circonstances troublantes, le narrateur part au devant de révélations familiales. Son oncle est-il mort noyé ou autrement ? Qui pourra lui dire la vérité ? Son oncle ne serait pas le seul noyé dans ce lac...

Comme je le disais plus haut, le livre est court, mais très intense. Il est construit sans chapitre, il y a des séparations entre les paragraphes qui coupent le texte, mais ça ne dérange pas du tout de ne pas avoir de coupure. Je n'ai pas ressenti de longueurs ou d'ennui à la lecture. Comme c'est une histoire autobiographique, le choix narratif de l'auteur s'est bien évidemment porté vers la première personne du singulier. J'aime beaucoup ce procédé qui permet de rentrer dans la tête du narrateur, de ressentir au plus près chaque émotion, de vivre au plus près de lui le temps de quelques pages. La lecture s'est donc fait d'une traite, je n'ai pas voulu arrêter et quelques heures m'ont suffi pour tout lire. Je ne pense pas qu'il aurait fallu faire plus détaillé, cela aurait entrainé trop de longueurs. Par contre, j'aurais aimé que la fin soit un peu plus détaillée ou moins abrupte. Quoiqu'on ait les réponses aux questions que le se pose le narrateur.

L'auteur parle avec beaucoup de poésie de tous ces événements passés. Il teinte parfois son récit d'une pointe d'humour qui fait du bien et allège la lecture. Mon attachement à ce personnage s'est fait tout de même avec une certaine distance. Comme si le texte avait été écrit à la troisième personne du singulier. Je n'ai pas réussi à ressentir une intimité avec lui comme cela le fait d'ordinaire avec l'emploi du « je ». Il y a également des retours dans le passé qui ne sont pas précisés, étant donné qu'il n'y a pas de chapitre. Ce qui m'a parfois un peu perdu dans ma lecture, il fallait que je revienne en arrière pour comprendre que le narrateur parlait du passé. Ces retours peuvent parfois être à des moments totalement différents, c'est surtout à cause de ça que je me suis retrouvée un peu perdue.

Mais derrière ce style concis se cache une réelle profondeur dans le texte. L'auteur parle de sujets qui touchent, qui remuent, qui rappellent en nous des souvenirs sur nos propres vies. Nous n'avons pas tous été touchés par les horreurs de la guerre, mais nous connaissons tous le deuil, la perte d'un être cher et tout ce que cela entraine dans nos vies. le titre parle de deuils au pluriel, et en effet, dans le livre, l'auteur ne nous parle pas seulement de la mort de son oncle, mais d'autres qui ont eu une incidence dans sa vie actuelle.

Je ressors mitigée de cette lecture, j'ai aimé et en même temps, j'ai l'impression d'avoir gardé une certaine distance avec le narrateur et avec l'histoire en elle-même. Je ne sais pas à quoi c'est dû, je n'ai pas d'explications à cela. C'est un bon livre, le style est très bon, on sent la richesse de l'écrivain dans ses mots, dans son phrasé, c'est très poétique tout en restant accessible à n'importe quel lecteur. L'histoire pousse à la réflexion et entraine son lot de souvenirs personnels avec elle. Et malgré tout cela, il m'a manqué quelque chose pour que ce roman prenne plus d'importance dans mon coeur. J'ai la sensation d'être passée à côté de certains faits...

Ce roman restera tout de même une très bonne découverte d'un auteur encore inconnu, et que j'ai apprécié, ce qui est l'essentiel. Il m'a donné envie de lire d'autres romans de lui, de retrouver son style et voir ce qu'il a écrit d'autres. Pour moi, il est très difficile de juger un auteur au premier roman que je lis de lui, il m'en faut plusieurs pour que je puisse me faire une idée construite sur lui, savoir si j'ai envie de continuer à le suivre ou pas. J'ai vu dans sa biographie qu'il avait écrit une dizaine de romans, dont un qui a reçu un prix, je pense donc que je me le procurerai afin de continuer à me faire une opinion.

En tout cas, ce qui est bien avec ce prix des lecteurs, c'est qu'il permet d'ouvrir l'horizon de nos lectures et de nos connaissances. Il permet de faire de belles découvertes et d'élargir notre bibliothèque de romans que l'on n'aurait sans doute pas lus.
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Vu de France, l'Amérique centrale est une entité territoriale qui a du mal à exister et combien de fois peut-on lire à tort que le Mexique, le Nicaragua ou le Honduras sont des pays d'Amérique du Sud. La littérature de ces pays est vivante mais ne nous parvient qu'épisodiquement, il faut donc savourer les quelques auteurs qui ont la chance d'être traduits régulièrement. C'est le cas du guatémaltèque Eduardo Halfon, dont les courts romans sont publiés dans l'élégante maison Quai Voltaire. Deuils, le plus récent, est écrit sous le mode de l'autofiction, genre un peu trop répandu surtout quand il s'apparente au narcissisme, défaut qui ne semble pas affliger Halfon. A travers le fantôme du frère aîné de son père, mort avant d'atteindre l'âge adulte, l'auteur entreprend une sorte de quête identitaire et nostalgique qui nous transporte dans l'histoire d'une famille juive guatémaltèque, en passant par la Pologne et les Etats-Unis. Comment est mort cet oncle que tout le monde a oublié ? le mystère s'épaissit à mesure que Halfon convoque ses souvenirs et enquête sur différents lieux, égrenant les rencontres dans une prose chamarrée où l'humour et la poésie sont le contrepoint de la douleur. Un livre dont l'apparente simplicité dissimule une belle profondeur dessinée par la mémoire et le langage.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Depuis quelques années, des avis enthousiastes m'avaient fait noter le nom d'Eduardo Halfon, et voilà enfin que je me lance, avec un tout petit livre qui sera sans doute suivi d'autres. L'auteur y revient avec urgence et intensité sur un souvenir qui a marqué son enfance : on lui a (ou on lui aurait) raconté que Salomon, un des frères de son père, s'était noyé dans le lac Amatitlàn, tout proche de la maison de ses grands-parents. Eduardo Halfon retourne sur les bords de ce lac, interroge des riverains pour essayer d'en savoir plus sur cet accident dont on ne parlait pas dans sa famille. Il va faire alors des découvertes surprenantes.

Dès le début, j'ai été séduite, et n'ai pas ressenti le besoin de noter des citations, ou alors j'aurais été obligée de noter plusieurs citations dans chaque paragraphe, tellement tout me parlait. Dans la veine de l'introspection intime et familiale, Eduardo Halfon fait très fort avec une belle économie de mots, assortie de détails qui sonnent toujours très justes. À chaque chapitre, une histoire peut en cacher une autre, et c'est passionnant. L'écriture sobre n'empêche pas le lecteur de s'identifier parfois, de compatir souvent, de s'amuser à certains moments de ces confrontations entre les souvenirs d'enfance et les ressentis d'adulte. À noter le beau travail de traduction qui se fait tout discret au service du texte.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Traduit par David Fauquemberg

Je vous emmène en voyage, en compagnie d'Eduardo Halfon, écrivain né au Guatemala en 1971. Il est un auteur tout à faire connu en Amérique du Sud où il a été nommé parmi les quarante meilleurs jeunes écrivains latino-américains au Hay Festival de Bogotá. Il a déjà été publié plusieurs fois en France, mais j'avoue que je ne le connaissais même pas de nom. Une belle occasion de découvrir une littérature d'ailleurs, une fois de plus !

Deuils est le récit d'une quête familiale et d'une recherche de vérité :
"Il s'appelait Salomón. Il est mort à l'âge de cinq ans, noyé dans le lac d'Amatitlán. C'est ce qu'on me racontait, enfant, au Guatemala. Que le frère aîné de mon père, le premier-né de mes grands-parents, celui qui aurait dû être mon oncle Salomón, était mort noyé dans le lac d'Amatitlán, accidentellement, quand il avait mon âge, et qu'on n'avait jamais retrouvé son corps."

Le narrateur cherche à percer le mystère de cet oncle qu'il n'a pas connu. C'est un fantôme qui hante le récit d'une présence évanescente, poétique et presque mystique. Dans sa quête, le narrateur entraîne le lecteur à travers plusieurs pays : le Gualemala, mais aussi les Etats-Unis, l'Allemagne, la Pologne...

"Je savais que mon grand-père avait quitté Beyrouth en 1919, à l'âge de seize ans, avec sa mère et ses frères, par les airs. Je savais qu'il avait d'abord volé jusqu'en Corse, où sa mère était morte et où on l'avait enterrée ; puis de là, en France, où tous les frères avaient ensuite appareillé depuis Le Havre à bord d'un vapeur baptisé SS Espagne, à destination de l'Amérique ; New York, où un fonctionnaire de l'immigration tire-au-flanc, ou peut-être fantasque, avait décidé de couper en deux notre nom de famille, et où mon grand-père avait travaillé pendant plusieurs années, à Brooklyn, dans une usine de bicyclettes ; Haïti, où vivait l'un de ses cousins ; le Pérou, où vivait un autre de ses cousins ; et le Mexique, où un autre cousin encore était le fournisseur en armes de Pancho Villa. Je savais qu'à son arrivée au Guatemala il avait survolé les arcades du Portal del Comercio - à une époque où un tramway tiré par des chevaux ou des mules passait encore devant le Portal del Comercio - avant d'y ouvrir un magasin de tissus d'importation(...)."

Deuils, c'est aussi l'histoire d'un exil familial et de tabous, transgressés malgré tout.

"Mon grand-père ne retourna jamais dans sa ville natale. Il ne voulut jamais y retourner. Et il refusa toujours qu'un membre de la famille s'y rende. Il ne faut pas aller en Pologne, disait-il. Les Polonais, disait-il, nous ont trahis. Je voyageais donc en Pologne, contre sa volonté (...)."

"Le petit frère de mon grand-père, pouvait-on lire sur ce document, alors âgé d'à peine vingt ans, était mort de faim", dans le ghetto de Lödz, le 14 juin 1944.

Ecrire pour savoir qui on est. C'est finalement ce que l'on ressent à cette lecture. Des choses tragiques mais écrites avec force et beauté.
De la joie aussi, et de l'humour.
On croise une foule de personnages hauts en couleur.

"Une dame courtaude et grassouillette regardait la télévision derrière le comptoir. Elle l'éteignit brusquement et se leva.
Bonjour, me dit-elle dans un demi-sourire pleine de tristesse et d'or. (...)
Je remarquai sur le pin brut du comptoir une assiette de plastique rouge contenant ce qui ressemblait à des cacahouètes grillées, mais en plus rond et plus sombre, un peu comme des grains de café brûlés, et je demandai à la dame ce que c'était. Des fourmis, répondit-elle, nos fameux zompos de Mayo. Bien grillées, ajouta-t-elle, avec du sel et du citron."
Mmmmh ! Miam miam ! :) Je vous laisse découvrir seul la fin de ce passage qui vaut le détour !

Eduardo Halfon vous berce, dans ce roman court, de sa plume poétique et concise. Ses mots vous enveloppent d'un voile de douceur, pour vous conter une histoire tantôt violente, tantôt magique, entre rêve et réalité.

Je classe ce livre parmi mes coups de coeur 2018 !


Lien : http://milleetunelecturesdem..
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critiques presse (2)
LeFigaro
13 avril 2018
Avec la grâce qu'on lui connaît, l'écrivain guatémaltèque Eduardo Halfon, résident au Nebraska, nous entraîne dans un périple onirique sur les bords du lac Amatitlán.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
11 avril 2018
En virtuose, l’écrivain guatémaltèque Eduardo Halfon mêle l’enquête sur la mort d’un oncle et l’histoire de sa famille hantée par le deuil. Somptueux.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Enfants, nous partions parfois faire une promenade sur le lac avec don Isidoro, assis tous les trois sur une grand planche de surf hawaïenne, à califourchon, les pieds dans l'eau. Une fois à bonne distance de la villa, et malgré les menaces de don Isidoro, mon frère et moi ôtions nos gilets de sauvetage orange, inconfortables, en le menaçant à notre tour de se les lancer très loin (c'est lors d'une de ces sorties, peut-être l'une de ces dernières, tandis que je mesurais le temps entre le point de départ et le point d'arrivée, que la montre au bracelet de plastique noir glissa de mon poignet trop fin, tomba à l'eau et se perdit au fond du lac).
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Mon père m’expliqua qu’en hébreu il existe un mot pour qualifier une femme qui a perdu son enfant. Peut-être parce que cette douleur est si grande et si spécifique qu’elle a besoin d’avoir son propre mot. Sh’Khol, c’est comme ça qu’on dit en hébreu, me confia-t-il.
page 105 (livre de poche)
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L’idée me traversa l’esprit que la villa qui avait été celle de mes grands-parents dans les années soixante-dix était peut-être elle aussi abandonnée et en décrépitude, comme tant d’autres autour du lac, vestiges et ruines d’une époque révolue.
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La désinvolture de l’homme face à l’horreur m’a toujours davantage épouvanté que l’horreur elle-même
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Mais ce que je n’arrive pas à comprendre, poursuivis-je, c’est pourquoi j’ai grandi en étant persuadé qu’il s’était noyé ici à Amatitlàn, enfant, près du ponton. Je ne sais pas si j’ai imaginé ou rêvé tout ça, lui dis-je et même ma voix me paru étrange.
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Vidéo de Eduardo Halfon
Eduardo Halfon - "Signor Hoffman" et "Le boxeur polonais" .Eduardo Halfon vous présente son ouvrage "Signor Hoffman" et "Le boxeur polonais" parus aux éditions Quai Voltaire. Retrouvez les livres : http://www.mollat.com/livres/halfon-eduardo-boxeur-polonais-9782710375616.html http://www.mollat.com/livres/halfon-eduardo-signor-hoffman-9782710376163.html http://www.mollat.com/livres/halfon-eduardo-pirouette-9782710369745.html http://www.mollat.com/livres/halfon-eduardo-monastere-9782710370833.html Notes de Musique : "Dream Culture" par Kevin MacLeod (http://incompetech.com) https://www.facebook.com/Librairie.mollat/ https://twitter.com/LibrairieMollat http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/ https://vimeo.com/mollat https://instagram.com/librairie_mollat/ https://www.pinterest.com/librairiemollat/ http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ https://soundcloud.com/librairie-mollat http://blogs.mollat.com/
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