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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai été bouleversée par ce roman.
L'histoire commence en 1947, Tup et Doris Senter viennent de se marier, ils vont reprendre la ferme qui est dans la famille Senter depuis plusieurs générations. Cette ferme se situe dans le Maine, près d'une rivière.
Tup élève des vaches laitières, Doris s'occupe des poules et de tenir la maison. Ils s'aiment énormément et apprécient leur vie. Ils ont trois enfants : Sonny, Dodie et Beston. Les trois enfants sont très proches également et ont un très grand terrain de jeu sur cette ferme. En hiver, ils patinent sur un lac, ils pêchent des éperlans. Les enfants participent aux travaux de la ferme et aident ainsi leurs parents.
Tup est assez sociable tandis que Doris ne sort jamais du périmètre de la ferme et ne s'intéresse pas au monde extérieur. Ses enfants et son mari lui suffisent et elle ferait tout pour que rien ne change, qu'aucun élément extérieur ne vienne perturber leur bonheur familial.
Lorsque le drame arrive, cet équilibre familial va voler en éclats. Chaque membre de la famille va réagir de façon différente pour faire son deuil et survivre. Ce sera très long, il y aura des disputes, des conflits.
Les personnages et leurs émotions sont très bien décrits. Ce sont de beaux personnages qui ont du coeur et s'aiment.
Ce roman est très bien écrit ; je me suis attachée aux membres de cette famille. Il se dégage une grande tristesse de ce roman mais aussi des valeurs telles que la rédemption, le pardon, l'acceptation.
Un vrai coup de coeur !
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C'est une histoire simple, presque banale. L'histoire d'une famille de fermiers du Maine dans les années 50, l'histoire de Tup et Doris et de leurs trois enfants, Sony, Dodie et Beston. Une vie modeste, faite de labeur et de plaisirs simples sur l'exploitation laitière héritée des parents de Tup. Une vie rythmée par les travaux champs, les traites et les vêlages, au rythme des saisons, et en lien direct avec la nature. Pour égayer le quotidien, des plaisirs simples. Une sortie en patin sur la rivière gelé, un pique nique au bord de l'océan. Mais toujours le bonheur a être ensemble, proches et unis, un bonheur tissant des liens entre eux doux et rassurants.
Jusqu'au jour où un évènement tragique vient mettre à mal le bel équilibre familial, un cataclysme intime qui vient saper les fondements de cette famille que l'on suivra sur une vingtaine d'années.
.
Ce livre est d'une beauté renversante, et j'en ressors chamboulée et conquise.
Chronique à trois voix d'une famille endeuillée, il nous met au plus près des pensées de chacun de ses membres, de leurs pensées les plus profondes, les plus intimes, les plus inavouables aussi. le rythme lent du roman suit celui de la nature, et au fil des saisons le récit est traversé par les questions de la culpabilité, de l'acceptation et du pardon.
Comment survivre à un drame ? Comment continuer à faire famille ? Comment assurer la banalité du quotidien quand on est dévasté par la peine ? Comment continuer à vivre et à tenir son rôle de parent, de frères ou de soeurs, quand on se sent amputé, de toute forme de bonheur? Comme grandir et se projeter dans une vie heureuse quand on est écrasé par la culpabilité et la douleur? Face au fardeau du chagrin, chacun réagi comme il peut. Par le repli, par la fuite, par le travail ou le renoncement. Au fil des pages, au fil des ans, on se prend d'un attachement très fort pour chacun d'eux, on a envie de les aider, de les consoler et on les suit avec une profonde empathie sur le lent chemin de la reconstruction.
Et pourtant ce livre n'est pas triste et c'est toute sa force. D'un sujet grave l'auteur réussit à faire un texte lumineux, empli de gratitude et éblouissant de douceur.
Tellement, que l'on quitte à regret leur ferme d'Alstead, ce foyer chaleureux et protecteur, cette ferme nourricière qui est presque le principal personnage du roman. Et en le refermant, le coeur serré, impossible de ne pas songer soi même avec bienveillance à sa propre famille. A ces liens qui transcendent tout, à ces sentiments qui nous constituent et nous guident.
Une très très belle lecture. de celles qui marquent durablement et laissent une douce empreinte dans le coeur.
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Roman racontant l'histoire d'une famille de fermiers américains touchée par un drame familial.
La ferme de la famille Senter est remplie d'amour et d'absence.
De lumière, de tendresse, d'affliction et de dévastation aussi.

« le soleil brillait au-dessus de nous, sur notre petite île au coeur de ce vaste monde d'innocence et de malheur ».

Doris et Tub se sont rencontrés dans les années 30 ; installés dans la ferme familiale du Maine, trois enfants sont nés de leur union.
La vie à la ferme laitière est rythmée par un quotidien de dur et rassérénant labeur.
La famille évolue dans une sorte d'autarcie domestique, rassurante, dans une atmosphère chaleureuse et bienveillante renforcée par des liens très forts entre eux.

Pourtant, ce décor tranquille, ce monde à eux, ne restera pas si paisible et une tragédie va survenir.
Lorsque tout vacille et au-delà, la famille devra continuer à vivre, à se conformer aux exigences de la ferme, chacun se confrontant aux souffrances intimes infligées par l'insupportable drame, et tous réagissant de manière différente, tâchant de faire de son mieux en apprivoisant son propre chagrin.

L'autrice s'attache à dépeindre les liens familiaux, le sens des valeurs, les gestes quotidiens du travail à la ferme, avec force et sensibilité.
Dans cette histoire, on lit l'amour parental, fraternel, le chagrin, le deuil, les engagements qui se délitent parfois, la quête de réconfort, la reconstruction, l'espoir, et, l'amour et le pardon.
J'ai trouvé les personnages attachants, ils sont analysés avec fine psychologie, pertinence et sans aucun jugement.
C'est écrit dans un style que j'ai beaucoup apprécié, l'autrice réussit avec douceur et poésie à raconter la tristesse et la joie, l'amour et la rédemption.

Peu de dialogues dans ce roman d'atmosphère faits de ressentis et empreint de grâce et de beauté.
C'est une histoire qui prend son temps et c'est formidablement bouleversant.
Un très beau premier roman, promesse de belles émotions, notamment remarqué par Joyce Maynard, une autrice que j'adore.


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Suite à une chronique plus qu'élogieuse de Gérard Collard je me suis empressée d'emprunter ce bouquin de Meredith Hall, qui est un premier roman. Et quelle réussite. L'auteur nous entraîne durant les années d'après-guerre dans la famille Senter qui possède une ferme dans le Maine. La famille est installée là depuis plusieurs générations. Il y a Tup, Doris et leurs trois enfants. le roman est divisé en quatre parties : avant, pendant , après et ici qui couvrent la période de 1947 au début des années soixante. C'est un événement majeur (je vous laisse découvrir lequel), qui va ébranler cette famille si unie. C'est une histoire de deuil, de culpabilité, de rédemption, d'amour familial. Mais c'est surtout l'attachement de cette famille à cette ferme familiale, à cette region, qui est transcendé par la plume de l'auteur qui est ciselée comme de la dentelle. L'amour de la nature est présent à chaque page. La communion de l'homme avec cette terre que les héros doivent travailler chaque jour durant et qui les nourrit abondamment, l'amour qu'ils éprouvent envers leurs bêtes, les soins qu'ils leur prodiguent jour après jour, tout ça l'auteur nous le raconte dans une langue poétique, tel un chant millénaire. Les véritables héroïnes de ce beau roman est en fait cette ferme transmise de génération en génération, cette nature rude et pourtant généreuse au coeur desquelles une famille vit, souffre, aime, se culpabilise, se pardonne pour notre plus grand bonheur.
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J'ai été bouleversée par ce premier roman. le bandeau de Joyce Maynard annonçait un magnifique texte... Il a été à la hauteur de l'annonce !

On suit page après page la vie de la famille Senter, un couple de fermiers et leurs enfants qui vivent et exploitent la ferme familiale dans les années 50 et 60. Cette ferme se situe dans le Maine, l'état le plus au nord-est des Etats-Unis, un état rural tourné vers la terre et l'océan qui le longe à l'est.
L'importance de la nature est omniprésente dans ce roman. Ces agriculteurs prennent soin de leur terre et en louent son importance, avec tout l'attachement qu'ils peuvent y avoir.
Au fil de la lecture, les années s'égrainent comme les saisons : la rudesse de l'hiver et ses tempêtes, le renouveau du printemps, les grandes chaleurs estivales puis le retour de l'automne et des premiers frimas. Et chaque saison s'accompagne d'activités en famille comme le patin à glace sur les rivières gelées ou les baignades sur le littoral rocheux.

La première partie de ce roman présente la famille Senter et son quotidien à travers les voix de la maman, de la fille cadette et du papa. Leurs petites joies et leurs grands bonheurs. La vision de ces trois personnages différents est très complémentaire, c'est du coup très intéressant de lire les différents points de vue selon les membres de la famille.
Mais vous vous doutez bien que quelque chose va venir troubler cette quiétude. Cette famille très unie va vivre un grand drame qui va complètement la déstabiliser.
Les parties suivantes s'attachent à nous faire vivre, toujours avec les voix de la maman, de la fille et du papa, ce drame puis les différentes façons que chacun aura de le surmonter.

Je me suis retrouvée complètement happé par cette histoire familiale où la culpabilité et le pardon ont un rôle prédominant. On navigue entre les zones d'ombre et de lumière que les personnages traversent au fil du temps. D'ailleurs la chaleur et les lumières douces du foyer son présents tout au long du livre et recréent une atmosphère protectrice dont chacun a bien besoin.

C'est un magnifique roman sur la notion de famille et d'amour familial où le pardon est omniprésent. Quand pardonner, comment, pourquoi ? Evidemment, les regrets prennent une place prépondérante. Mais chacun va, à sa façon, chercher la résilience et l'acceptation. Tout au long du livre j'ai eu le coeur serré et plus d'une fois les larmes aux yeux.
En le refermant, on ressent l'immense gratitude que ces personnages ont pu ressentir, et leur amour qui malgré les failles perdure.

N'hésitez pas ! Un magnifique roman pour ceux qui aiment être chamboulés et réfléchir au sens de la famille et à ce que l'on peut en retirer.

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C'est d'abord le bandeau de l'éditeur qui attire l'oeil « Bouleversant de poésie, de beauté et de grâce », commentaire de Joyce Maynard, puis cette magnifique couverture illustée qui n'est pas sans rappeler « Où vivaient les gens heureux », l'une des dernières plublications de… Joyce Maynard. Autant dire que les attentes étaient hautes pour ce premier livre de l'américaine Meredith Hall.

C'est une histoire simple - presque banale - d'une famille de fermiers du Maine dans les années 50 : le couple Tup et Doris et leurs trois enfants, Sony, Dodie et Beston. Une vie modeste, faite de labeur et de plaisirs simples sur l'exploitation laitière héritée des parents de Tup. Une vie rythmée par les travaux champs, les traites et les vêlages, au rythme des saisons, et en lien direct avec la nature. Pour égayer le quotidien, des plaisirs simples. Une sortie en patin sur la rivière gelé, un pique-nique au bord de l'océan. Mais toujours le bonheur à être ensemble, proches et unis, un bonheur tissant des liens entre eux doux et rassurants.

Jusqu'au jour où un évènement tragique vient mettre à mal le bel équilibre familial, un cataclysme intime qui vient saper les fondements de cette famille que l'on suivra sur une vingtaine d'années.

Chronique à trois voix d'une famille endeuillée, la narration nous plonge au plus près des pensées de chacun de ses membres, de leurs pensées les plus profondes, les plus intimes, les plus inavouables aussi. Tout le monde pense être fautif. Des êtres brisés qui se demandent comment se reconstruire ? Comment continuer à vivre ? Comment continuer à faire famille quand on se sent amputé, de toute forme de bonheur ? Comment continuer à grandir et se projeter dans une vie heureuse quand on est écrasé par la culpabilité et la douleu ? Face au fardeau du chagrin, chacun réagi comme il peut. Chacun se replie sur ses questions, ses doutes.

Seul Beston est exclu de ce schéma de narration alternée et on en vient à espérer qu'il puisse faire l'objet d'un livre dédié tant il suit une trajectoire différente : il va finir par quitter cette ferme qui constitue pourtant un quasi huis-clos tout le long du récit.

C'est un roman d'ambiance, lent, qui raconte une routine, une famille, une ferme, et la façon dont on s'y aime… le rythme du roman suit celui de la nature, et au fil des saisons le récit est traversé par les questions de la culpabilité, de l'acceptation et du pardon. On se prend d'un attachement très fort pour chacun d'eux, on a envie de les aider, de les consoler et on les suit avec une profonde empathie sur le lent chemin de la reconstruction.

Il y a eu un « Avant », et un « Pendant », parcelles du roman qui commencent par des versets bibliques. Il y aura un « Après » et un « Ici » où la foi sera remplacée par des vers de poésie. Quatre parties distinctes pour parler de cinq membres d'une famille, de leur alliance qui dérape peu à peu vers des sommes d'individualités, avant de retrouver l'unité familiale à nouveau.

Un récit intime et intimiste, un voyage intérieur où les douleurs des personnages deviennent celles du lecteur. Loin de juger les actes de chaque membre de cette famille, on ressent une profonde tendresse pour chacun d'entre eux et comprend cette culpabilité qui les étreint pour laisser place à la bienveillance, la bonté... Que de belles valeurs !
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Il était une fois une ferme et une famille qui vivait là, une famille simple et unie par les liens de l'amour et du travail bien fait. Un jour, un drame s'abattit sur eux et certains perdirent pied. Il leur fallut du temps et du coeur pour voir à nouveau la beauté autour d'eux.

« Plus grands que le monde » raconte tout cela d'une plume sensible et un peu surannée, et c'est juste bouleversant comme la simplicité peut émouvoir. Ici point de cris, point de haine, point de violence, juste quelques larmes vite cachées et un temps qui s'étire au gré des saisons. Laissez-vous guider par les voix qui résonnent tour à tour dans ce roman : Doris la mère aimante et protectrice, Tup le père travailleur et Dodie la fille courageuse et brisée. Ces voix montreront les chemins qui parfois se séparent, puis se recroisent.

C'est un gros coup de coeur que j'ai eu pour ce roman un peu hors du temps qui met en valeur des personnes emplies d'humanité : je vous en conseille donc évidemment.
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Un doux et très agréable moment de lecture avec "Plus grands que le monde". Ce roman est d'une grande poésie, empreint de tendresse et de douceur. Il offre une tranche de vie contée avec une délicatesse et une justesse remarquables. On se sent immédiatement concerné par la famille Senter, presque comme si l'on en faisait partie. Meredith Hall nous transporte à travers les émotions de ses personnages, nous immergeant pleinement dans leur quotidien. Son écriture est à la fois juste et profondément émouvante.

Nous suivons ainsi la famille Senter dans leur vie quotidienne, au coeur de leur ferme du Maine. La première partie du roman nous plonge dans la joie et les petits bonheurs simples de cette famille aimante et bienveillante. Les jours s'enchaînent au rythme du travail de la terre et des saisons, avec Tup et Doris, un couple qui s'aime d'une manière magnifique et pudique, ainsi que leurs trois enfants, Sonny, Dodie et Beston, qui grandissent dans l'harmonie de la nature et des tâches de la ferme. Ensemble, ils forment un ensemble cohérent, leurs coeurs battant harmonieusement à l'unisson.

Mais soudain, tout change, tout bascule, et l'équilibre se rompt. Nous suivons alors la lente reconstruction de chacun, les difficultés à maintenir le lien, la résilience face à la douleur et à l'onde de choc qui ravage tout sur son passage. Pourtant, l'amour subsiste, toujours et encore. Et quel amour au sein de cette famille ! C'est un amour qui bouleverse, qui porte à bout de bras, qui réconcilie.

J'ai vécu un moment de lecture intense avec ce roman, les larmes souvent aux yeux et le coeur empli d'émotions. En résumé, je vous le recommande vivement !
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C'est l'histoire d'une famille heureuse jusqu'à ce que l'un des leurs meurt…
Non, je ne viens pas de vous spoiler ce livre.
Cette information est présente en quatrième de couverture parce qu'au final, l'accident n'est pas le sujet du livre.
Je suis bien souvent anti-quatrième. J'ai toujours le sentiment qu'on en dit trop. Que la surprise est gâchée. Ce livre m'a fait comprendre que oui… parfois il est essentiel d'indiquer qu'un drame va arriver. Parce que tous les livres ne sont pas pour tout le monde. Parce que certaines personnes ne peuvent pas, ne veulent pas avoir à gérer un fait de cet ampleur.
Ce livre est immensément triste. Et c'est aussi parce qu'il est immensément bien écrit.

Un premier roman remarquable où chaque personnage est un pilier. Ce roman choral nous conte la vie de Doris et Tup. Nous entrons dans les années 50, ils se destinent à un brillant avenir, à des études et une vie à la ville. A la mort du père de Tup, personne ne veut reprendre la ferme familiale. Il avortera ses études pour s'y consacrer et fonder un foyer aimant et chaleureux avec Doris. La ferme, les saisons défilant sur leurs champs, leurs années rythmées aux fils des moissons, c'est toute leur vie. Au fil des ans, la famille s'agrandit, le bonheur est total. Ils n'ont besoin de rien d'autre. Et un jour, à la fin d'une belle journée remplie d'éclats de rires. Viennent le sang et les larmes. L'inimaginable.
On pourrait penser que la suite est prévisible, que le texte est mielleux à souhait. Pas du tout.
Ce n'est pas un ouvrage feel-good de la famille cabossée en reconstruction avec un happy-end. C'est la vraie vie. Des sentiments profonds, le quotidien, les années d'une équipe amputée d'un membre, en reconstruction. Ce livre nous fait comprendre que même lorsque nous sommes entourés, le deuil est bien souvent une épreuve à surmonter seul. Que chaque personne réagit différemment. Que chaque personne doit suivre son propre chemin. « J'ai appris qu'il existe ce grand cadeau qu'est la guérison, l'apaisement apporté par le temps ».
En traitant un sujet si dur, Meredith Hall nous transmet finalement un texte très lumineux. Parce que même si l'on ne s'en sent plus la force, il faut continuer à vivre, créer d'autres souvenirs sans pour autant oublier la vie d'avant. Ajouter de nouveaux membres sans pour autant oublier ceux qui s'en ont allés. Accepter pour avancer.
Un texte émouvant et très poétique.
Une très belle découverte.

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Au milieu, coule le deuil. Qui déborde d'entre les pages. Exsude de chaque mot. Perle de chaque paragraphe. Et c'est beau, bordel. C'est triste mais c'est si beau. Que reste-il après la mort, après la perte inimaginable, innommable de l'autre ? C'est cela qu'interroge Meredith Hall dans ce premier roman absolument saisissant de beauté et de vérités, au coeur duquel le lecteur va à la rencontre de la famille Senter. Les parents, Doris et Tup, ont repris la ferme familiale dans le Maine et ont désormais trois enfants : Sonny, Dodie & Beston; nous sommes en 1947. Avant. Et avant, tout est beau et possible. La vie est un long et beau fleuve tranquille. Nous sommes en 1949 et c'est pendant. Pendant le drame et tout vole en éclat. Et puis, il y a l'après. Parce que pour les vivants, la vie continue. Et que chacun vit son deuil d'une façon différente, mais toujours d'une manière déchirante. Au fil des ans, les Senter apprivoisent leur peine et tentent de maintenir debout cette famille désunie, qui continue à s'aimer, malgré tout.

En décrivant les affres d'une famille meurtrie et brisée, Meredith Hall pose un regard lumineux et pudique sur les mécanismes du deuil et nos façons d'affronter le pire. Parfois triste, mais jamais condescendant et exempt de tout jugement, "Plus grands que le monde" nous invite à une réflexion globale sur les façons dont chacun gère, comme il le peut, et au mieux, ses émotions et l'absence de l'être aimé arraché trop tôt à la vie.

Un roman d'une grande sincérité, où se côtoient culpabilité, tendresse, affection et pardon, sans jamais tomber dans les clichés. Voilà une virée au coeur du Maine que vous n'êtes pas prêts d'oublier.
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