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Critique de princSedith


Wouah!!! Mais quel roman!!!! Prolifique, merveilleusement documenté, bouleversant.... Une écriture majestueuse bien que, de prime abord, peu abordable. Il faut bien quelques pages pour s'habituer à l'écriture de Garth Risk Hallberg, mais également aux nombreux personnages, qui n'ont pas forcément de rapport entre eux et qui évoluent dans des mondes extrêmement complexes et différents... ce qui peut déranger au départ, mais l'écriture nous hypnotise et l'on a bien du mal à ne pas s'accrocher, à refermer ce roman.

Alors, soyons honnête, l'on est presque intimidé, lorsque l'on a cet objet en main. le livre est lourd, et lorsque l'on regarde la tranche du roman avec notre marque-page qui marque le début de notre lecture... et bien, croyez-moi, c'est impressionnant... Même pour moi! D'autant que, comme je le disais, il est nécessaire de s'accrocher durant quelques pages...

L'aspect culturel est indéniable! Les descriptions de New York sont grandioses, on y sent le foisonnement des piétons, de la circulation, du métro ou encore des buildings. Mais pas que! La culture musicale des années 70, la profusion artistique et créative, le brassage des cultures, des classes sociales, et puis le sex, la drogue.... On vit New York, on y prend des repères, des tics langagiers... Arff.... New York des années 70.... Ses révoltes, son Bronx, ses riches... Rien n'est oublié, vous dis-je!

Les références sont nombreuses que ce soit côté musique (les sex pistols, Bowie, Patti smith...), cinéma (le parrain, taxi driver), histoire (le blackout)... On ne peut qu'être impressionnés par la documentation de l'auteur.

Les différents personnages sont hauts en couleur, dignes représentants d'une classe sociale. Ils sont atypiques et extrêmement attachants, parce que tous meurtris à leur façon...

William, ex leader d'un groupe Punk, fils de l'une des familles les plus fortunées qu'il a rejetée et devenu depuis peintre désabusé. Homosexuel, il fréquente un jeune homme noir : Mercer, professeur, provincial, fraîchement débarqué dans NY. Regan, la soeur de William, en plein divorce, affectée par sa séparation ; elle tente de faire de son mieux pour s'occuper de ses deux enfants. Keith, l'ex-mari, volage, et perturbé par d'autres problèmes professionnels. La belle-famille : Felicia, la nouvelle femme du père, et son frère Amory, attirés par l'argent et le pouvoir. Un commissaire adjoint Pulaski handicapé mais passionné par son rôle dans la société. Richard, le journaliste. Jenny, la voisine de Richard, assistante de Bruno, propriétaire d'une galerie d'Art. le père de la victime artificier renfrogné...

Tous sont prisonniers du passé, du présent. Tous ont un lien de près ou de loin avec la victime du 31 décembre. Tous essayent de se démêler dans cette toile d'araignée, tous essayent de survivre avec les cartes qu'ils ont en main.

C'est une oeuvre prolifique, qui tisse une toile lentement avec de nombreux détails, n'hésitant pas à pousser loin la psychologie des personnages. Nous ne sommes pas du tout dans le cliché... Les personnages sont observés, se racontent... Il s'agit là d'une fresque.... d'une majestueuse fresque...
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