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Critique de Philemont


Los Angeles, 1923. Chrysandra Flamande est une star du cinéma, avec tout ce que cela implique dans les caricatures les plus extrêmes : une réputation professionnelle surfaite, une vie personnelle autocentrée sur son image, sans oublier l'argent, le sexe, l'alcool et la drogue. Et voilà que Chrysandra Flamande voit les assassinats se multiplier dans son entourage et qu'elle fait elle-même l'objet d'attentats. Un vieux chinois l'a pourtant prévenu, mais c'est bien difficile à croire pour une femme uniquement ancrée dans les plaisirs terrestres : elle est l'objet des attentions d'un démon mandchou…
Avec La fiancée du dieu Rat, Barbara HAMBLY immerge donc le Hollywood des années 20 dans la mythologie chinoise. Sa reconstitution du fameux quartier de Los Angeles est d'ailleurs minutieuse et sans concessions envers quelques personnages bien connus de l'époque (Rudolph Valentino, D.W. Griffith…). Et s'ils sont purement imaginaires, la plupart des autres personnages ne sont là que pour montrer que ce milieu n'est vraiment pas reluisant (les producteurs véreux, les entremetteurs…). Tout cela est toutefois montré au travers du regard de la dame de compagnie de Chrysandra Flamande, Norah Blackstone, aussi honnête que réaliste.
La rigueur n'est en revanche pas de mise en ce qui concerne la mythologie chinoise. A ce niveau, tout est purement imaginaire et peu crédible. Il en est ainsi du dieu Rat et de son histoire. Il en est de même des chiens pékinois de l'actrice qui sont censés la défendre contre les attaques du démon. Mais la rigueur mythologique n'est pas l'objectif de Barbara HAMBLY, celle-ci visant uniquement au divertissement dans son expression la plus pure. Il n'en reste pas moins que quelques mois après les faits racontés dans son roman, l'Histoire sera marquée par le départ définitif du dernier empereur chinois, d'origine mandchoue, de la Cité interdite…
Au final, l'univers hollywoodien des années 20 et la mythologie chinoise imaginaire s'avèrent être des sujets rêvés pour l'écriture de Barbara HAMBLY. Elle sait parfaitement rendre attachant ses personnages, aussi caricaturaux soient-ils. Elle manie aussi l'humour avec finesse, là où il aurait été facile de sombrer dans le mauvais goût. Alors peu importe que le sujet de fond ne soit pas très original ; peu importe aussi que l'intrigue ne ménage guère de surprises ; La fiancée du dieu Rat atteint son objectif principal : celui de divertir le lecteur qui n'en demande pas plus.
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