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Critique de Obsidian


Alléluia, ce tome n'est pas centré autour du sexe et les scènes toujours plus crues qui vont avec. Je ne dis pas qu'il n'y en a pas, mais c'est dérisoire par rapport à ce qu'on a connu dans les derniers livres… Ici on peut largement arriver jusqu'à la moitié du bouquin sans en croiser – ce qui n'empêche pas Anita d'y penser mais c'est encore supportable.

On retrouve donc rapidement l'essence des Anita Blake, avec une vraie trame de fond, des personnages qui l'accompagnent mais qui ne polluent pas la ligne conductrice, de l'action et des réponses qui ne sont pas bâclées en deux paragraphes à la fin pour aller plus vite. Les idées et l'imagination de l'auteure pour étoffer son univers me surprendront toujours – et ça ne m'enlèvera jamais l'idée qu'elle s'auto-sabote avec la redondance de l'ardeur, quand bien même elle s'ouvre une porte de sortie à la fin de ce tome… A voir si elle l'exploite.

J'aime donc beaucoup les Arlequins qui permettent à chacun des protagonistes de sonder ce qu'ils veulent, leurs peurs et même leurs certitudes. Je ne crache pas non plus sur le fait de recentrer un peu l'intrigue autour des personnages que l'on connait sans forcément se disperser. D'ailleurs je lève aussi mon chapeau à l'approche psychologique que l'on a de Richard. Il est approfondi dans une partie de ce livre, avec ses vices et déviances qu'il confit à Anita dans un dégout de lui qui m'a paru très vrai et très juste. Ce n'est pas mon personnage préféré de base, mais je lui ai trouvé ici une profondeur si intense que ça m'a clairement donné envie d'une série autour de lui. Il est tellement torturé et dans des combats internes aux antipodes qu'il en devient vraiment fascinant – plus que les autres hommes qui partagent la vie d'Anita, qu'il fait paraitre si fades avec ses problèmes qui le raccrochent vraiment à quelque chose de réel… On peut se retrouver en lui. Alors, pas au sens strict du terme mais, il fait des choses qu'il déteste sans pouvoir s'en empêcher, il recherche à ce qu'on le rejette parce qu'il pense qu'il est si sale/mauvais que c'est tout ce qu'il mérite et dès qu'on le fait, il peut au moins s'assurer qu'il avait raison sur ce point… Et il se roule dans cette triste colère qui le rend si tangible… Bref, vraiment, ce personnage est l'un des plus réussi de cette série, pour moi, parce qu'il a une évolution ultra intéressante et des réactions vraiment très réelles – on peut tous et toutes connaître ou être un Richard, alors qu'une Anita…

Après c'est quand même sans surprise que je trouve TOUJOURS le personnage d'Anita détestable. Aucune once de sympathie pour cette fille qui est toujours si parfaite, si merveilleuse, si irrésistible, si ingénue sans l'être vraiment ; qui fait toujours les bons choix contrairement aux autres – selon ses critères toujours plus fumeux, subjectifs et fallacieux… C'est quand même moins marqué sur ce tome où elle semble plus encline à se remettre en question que sur les autres, mais alors qu'est ce que ça m'énerve qu'elle demande systématique aux gens qui l'entourent de faire ce qu'elle ne serait pas foutue de faire elle-même… Qu'est ce que ça m'énerve qu'elle ne sache jamais quoi répondre aux gens qui font un pas vers elle… Qu'est ce que ça m'énerve de lire des pavés entiers ou elle dit à la première personne comme elle est belle et bien foutue – je ne dis pas le contraire mais au bout du 15ième tome je pense qu'on a compris le concept – et comme elle est forte par rapport à tout le monde…
Elle est imbue d'elle-même et, comme c'est le personnage principal, toute l'histoire tant à lui prouver qu'elle a raison… Dans ce livre un personnage finit même par préférer se lier à elle plutôt qu'à Jean-Claude – d'ailleurs il sert à quoi lui ? le mec il fait de la figuration, c'est toujours Anita qui vainc les méchants pendant que lui il se roule les pouces…

BREF !
Pour conclure, je ne crache quand même pas dans la soupe, j'ai apprécié ce tome, les idées, l'univers et l'intrigue des Arlequins qui est bien tenue contrairement aux précédentes ! On a un fil conducteur duquel on ne sort pas – ou du moins, pas longtemps. Les scènes de sexe sont présentes mais ne font pas partie intégrante de ce tome et c'est même sans ça que les méchants finissent par succomber !
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