L'amour n'est pas l'absence de douleur. L'amour, c'est une main qui tient la vôtre pendant que vous souffrez.
- Nathaniel voulait appartenir à quelqu'un, et maintenant il t'appartient. Ça, j'ai pigé. Mais lui, à quoi te sert-il?
- J'avais besoin d'une femme.
- Pardon?
- J'avais besoin d'une épouse façon années cinquante pour faciliter ma vie domestique. Et Nathaniel remplit ce rôle à merveille.
- Alors que moi je voudrais que tu sois ma femme, c'est ça?
- Quelque chose dans le genre, oui.
L'amour n'est pas l'absence de douleur. L'amour, c'est une main qui tient la vôtre pendant que vous souffrez.
Pourtant, ça me contrariait qu'il se contente d'un baiser sur ma joue. Dieu seul savait pourquoi - moi je n'en avais pas la moindre idée. J'étais fâchée contre Nathaniel parce qu'il m'en demandait trop, et Requiem m'irritait parce qu'il ne me demandait rien. Ouai, c'était le bordel dans ma tête.
Colombine aurait dû se rappeler que les gens sont capables de donner tout ce qu’ils ont, tout ce qu’ils sont pour qu’on prenne soin d’eux et qu’on fasse disparaître leur douleur. C’est la raison de l’attirance qu’exercent les cultes, avec leur mirage de grande famille. C’est ce que l’amour est censé apporter, selon certaines personnes. Mais elles se trompent. L’amour n’est pas l’absence de douleur. L’amour, c’est une main qui tient la vôtre pendant que vous souffrez.
Puis son charme nonchalant s'évapora comme par magie. Je vis sa véritable personnalité emplir son regard chaleureux et le faire devenir aussi glacial que le ciel en hiver. Ses yeux avaient toujours la même couleur, mais ils irradiaient quelque chose de très différent. Son expression, en revanche, n'avait pas changé ; elle ne trahissait rien de ses pensées. Si je ne connaissais pas autant de vampires, je dirais qu'Edward est le champion du monde de la neutralité.
Autrefois, si j'avais découvert Edwars debout près de mon lit, ça aurait voulu dire qu'il était venu me tuer. Désormais, ça voulait dire que j'étais en sécurité. Nous étions tous en sécurité, ou autant qu'il était possible de l'être. Edward ne pouvait pas faire grand-chose contre les pouvoirs métaphysiques des Arlequin, mais je comptais sur lui pour gérer la partie purement physique de l'affrontement qui se profilait. La magie, c'est mon créneau mais, en combat armé, personne n'est meilleur qu'Edward.
J'essaie de m'entendre avec les autres hommes de ta vie. Je ne sais pas comment m'y prendre, Anita. Je veux te demander de te nourrir de moi, mais j'ai l'impression d'avoir besoin de la permission de tous les autres, et pas seulement de la tienne. Je me trompe ?