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Critique de Tancrede50



Le Groenland, cet immense territoire et ses 56.0000 habitants, attire les auteurs de romans policiers. J'ai en tête, pour citer les plus récents: Sonia Delzongle avec Boréal, Mo Malo avec Qaanaaq et Mads Peter Nordbo avec La fille sans peau. C'est en effet un cadre à la fois fascinant pour un meurtre et difficile pour une enquête. En remontant dans le temps, il y a eu aussi Lotte et Soren Hammer avec le prix à payer. Point commun des quatre livres: il font référence à la présence américaine au Groenland pendant la guerre froide (Thulé, Camp Century et les stations DYE), ce qui pimente l'intrigue.


Dans le prix à payer, le cadavre d'une jeune femme, libérée par la fonte des glaces, est découvert sur l'indlandsis, depuis un hélicoptère, par la chancelière allemande. Début surprenant! L'inspecteur Konrad Simonsen de Copenhague, enquête. Le modus operandi du crime est identique à celui d'un crime commis au Danemark, quelques années plus tard. Ce qui remet en cause les conclusions de l'enquête sur ce crime. Simonsen se sent coupable d'avoir bâclé la première enquête. Il va essayer avec son équipe de mieux mener cette nouvelle enquête et de trouver le coupable de ces deux crimes.


Hélas, la ressemblance avec les 3 romans groenlandais susnommés s'arrête là. Pas d'enquête dans les immensités glacées de l'indlandsis, mais à Copenhague. Un récit verbeux, assez difficile à lire. L'auteur se concentre sur le travail de l'équipe d'enquêteurs. Vers la moitié du récit, on assiste à l'arrestation du suspect. Est ce que l'équipe d'enquêteurs va pouvoir réunir suffisamment de preuves sur ces cold cases pour obtenir la mise en examen de ce suspect? Dans le dernier quart du roman, le rythme s'accélère. Le style devient plus nerveux. On passe d'une enquête assez peu passionnante à un thriller noir, à l'action incohérente et aux rebondissements prévisibles. La psychologie du tueur est incompréhensible. La charge contre la justice et les politiques danois n'apporte rien. Au final, ça manque d'émotions, on ne se rend même pas compte qu'on est à Copenhague, et puis Konrad Simonsen n'est pas un héros très attachant, ni très efficace...


Une petite touche groenlandaise pour conclure, quand Konrad Simonsen veut protéger un membre de son équipe: ‘Elle sentit qu'il appuyait un objet dur et anguleux dans sa main. Elle lâcha son étreinte et regarda d'un air étonné. C'était une petite figurine en os sculpté. - Oh un tupilak, il est joli. - Il protège des mauvais esprits. - Oui, c'est connu. - Il vient du Groenland, c'est Trond Egede qui me l'a donné. Bon, c'est peut être stupide, mais tu peux peut-être le prendre avec toi et le mettre dans ta poche.'
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