Publiés en 1908, «
Benoni » et «
Rosa » composent un diptyque qui marque l'entrée de
Knut Hamsun dans la sphère socio-politique.
Nous retrouvons, dans cette suite de «
Benoni », l'étrange et pittoresque
Benoni Hartvigsen, alias B. Hartwich, toujours et plus encore, habité par cette exécration de l'argent, né de la prétendue civilisation urbaine et qui tue lentement les ancestrales valeurs humaines de la culture rurale. Nous retrouvons également l'ineffable Mack, toujours aussi libidineux… et
Rosa ...
Et pour couronner le tout, voilà qu'interviennent, l'étudiant Parelius, le rédacteur du roman et la « baronne », en fait, la fille de Mack, fantasque et volontiers machiavélique dans la gestion des débordements de son coeur volcanique. Elle vit dans la hantise du souvenir d'un certain lieutenant Glahn, l'ami de Parelius, Munken Vendt ne manque pas de lui rappeler.
«
Benoni » et «
Rosa », deux ouvrages à la puissance douce amère sur la « cruauté » de l'amour et sur l'insoutenable lourdeur du temps qui passe ; sur fond de face à face entre valeurs rurales ancestrales et puissance urbaine tout droit issue de la puissance que confère l'argent.
Commenter  J’apprécie         80